La politique diplomatique de l’Afrique en général et de Madagascar en particulier était au centre des marchandages des puissances occidentales et de la Russie depuis la guerre en Ukraine. En choisissant la neutralité, la position de Madagascar a suscité beaucoup plus d’incompréhension que d’interrogation.

Si Clair A. Pierangelo a fait savoir tout récemment les regrets des États-Unis sur la neutralité de Madagascar vis-à-vis de cette guerre, Antony Blinken, secrétaire d’État américain, dans un discours prononcé à l’Université de Pretoria, en Afrique du Sud, ce 8 août se veut être clair sur la politique diplomatique des États-Unis pour l’Afrique.

Antony Blinken

Le haut responsable américain a d’ailleurs indiqué que « les États-Unis ne dicteront pas les choix de l’Afrique. Personne d’autre ne doit le faire non plus. Le droit de faire ces choix appartient aux Africains, et aux Africains seuls », tout en rappelant qu’en 1963, le prédécesseur de l’Union africaine a revendiqué d’emblée dans sa charte le « droit inaliénable de tous les peuples de contrôler leur propre destin ».

Plus de liberté et d’ouverture au monde. Tel est le grand défi que l’Afrique s’est donné à atteindre si on en croit les explications du chef de la diplomatie américaine. Ainsi de conséquentes sommes ont été déjà allouées pour permettre l’élargissement de l’Internet en Afrique. La société de financement du développement international des États-Unis a investi 300 millions de dollars en 2021 dans la construction et l’exploitation de centres de données de façon à améliorer la connectivité en Afrique, estime Antony Blinken.

De même, un contrat de 600 millions de dollars a été attribué pour la construction d’un câble de télécommunications sous-marin qui permettra de fournir des connexions à haut débit et fiables à des pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient, a-t-il soutenu.

Le secrétaire d’État américain Blinken a indiqué que le gouvernement américain avait reçu l’autorisation du Congrès de consacrer 200 millions de dollars par an, pendant dix ans, à des mesures visant à favoriser le développement de sociétés pacifiques, inclusives et stables dans le monde entier , notamment dans des pays tels que le Mozambique et les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée, du Togo. Même si Madagascar ne figure pas parmi les pays cités, les États-Unis œuvreront probablement pour le bon déroulement du processus électoral afin d’assurer la stabilité politique dans le pays et de permettre à une alternance pacifique.

Par Gédéon Ngango

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