ETATS-UNIS C’est David Mueller qui avait déclenché les hostilités en septembre 2015 en poursuivant la pop-star et ses managers, accusés d’avoir provoqué son licenciement…

Après les larmes, la victoire : un tribunal de Denver a donné totalement raison lundi à la superstar Taylor Swift qui accusait un DJ, David Mueller, d’agression sexuelle pour lui avoir attrapé les fesses lors d’une séance de photos en 2013.

David Mueller avait déclenché les hostilités en septembre 2015 en poursuivant la pop-star et ses managers, déclarant qu’ils avaient provoqué son licenciement deux jours après leur brève rencontre le 2 juin 2013, avant un concert de la chanteuse au Pepsi Center de Denver, la capitale du Colorado (ouest des Etats-Unis). Il réclamait trois millions de dollars de pertes de revenus et indemnités.

Taylor Swift, dont l’entourage avait au début espéré garder l’épisode hors des yeux du grand public, avait contre-attaqué en octobre 2015 accusant l’animateur de radio d’agression sexuelle. Elle ne demandait qu’un dollar symbolique.

« Faire entendre les voix de celles qui devraient aussi être écoutées »

Vendredi, le juge William Martinez avait déjà rejeté les allégations du DJ contre la chanteuse, estimant que son camp n’avait pas su démontrer que l’ex-adolescente prodige de la « country music » avait contribué à son licenciement, mais avait estimé que ses accusations contre Frank Bell et Andrea Swift, la mère de la musicienne, restaient recevables. Le jury de six femmes et deux hommes les ont définitivement balayées lundi.

« Je remercie le juge Martinez et le jury pour leur considération attentive et mes avocats pour s’être battus pour moi et quiconque a l’impression de ne pas avoir de voix face aux agressions sexuelles », a déclaré la star dans un communiqué de presse, où elle décrit un « calvaire de 4 ans ».

« Je reconnais le privilège dont je bénéficie dans la vie, la société, et ma capacité à absorber les énormes coûts pour me défendre lors d’un tel procès. Mon espoir est d’aider à faire entendre les voix de celles qui devraient aussi être écoutées », a-t-elle ajouté, promettant de donner de l’argent à de « multiples associations » de victimes d’agressions sexuelles.

Les larmes de la chanteuse et de sa mère

Le jury a délibéré moins de quatre heures avant de décider que David Mueller n’avait droit à aucun dédommagement de la part des managers de la musicienne, notamment de Frank Bell qui avait appelé les patrons de Kygo, la radio qui employait le DJ, pour leur faire part de l’incident et leur demander de « faire ce qu’il faut ».

Taylor Swift avait fondu en larmes plus tôt lundi lors des plaidoiries de clôture, en entendant l’avocat de son adversaire Gabriel McFarland répéter qu’elle accusait David Mueller à tort. « Je ne sais pas quel genre de personne attrape ou touche de façon déplacée une superstar musicale, mais ce n’est pas cet homme », avait-il affirmé, parlant d’accusations « fausses et inconséquentes » de la pop-star.

La mère de l’icône blonde Andrea Swift avait aussi les larmes aux yeux en écoutant l’avocat et a tendu des mouchoirs en papier à sa fille, qui s’est détournée du public pour s’essuyer les yeux et se moucher. « Est-ce que des agresseurs comme David Mueller ont le droit de poursuivre leur victime ? Taylor Swift dit non », avait répliqué l’avocat de la vedette, Doug Baldridge, devant le jury au tribunal fédéral de Denver (Colorado).

Après l’annonce du verdict, il a déclaré : « Quelque chose de vraiment important est arrivé aujourd’hui. Il a fallu quelqu’un d’aussi célèbre que Taylor Swift pour faire face et dire non. Cela signifie vraiment quelque chose pour une femme sur quatre qui sont victimes d’agressions sexuelles ».

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