Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, David Gressly, a promis l’ouverture d’une enquête par la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) sur les violences meurtrières enregistrées récemment à Kananga, dans la province du Kasaï-Central.

Cette enquête, a-t-il poursuivi, va s’accompagner d’un monitoring de la situation des droits de l’homme dans la province.

Selon les informations livrées au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la MONUSCO, David Gressly s’est rendu le mardi 4 octobre dernier, dans ladite province pour s’enquérir de l’évolution de la situation qui prévaut dans cette partie du pays. Une visite qui intervient après des violents affrontements entre les forces de l’ordre et les miliciens de Kamuina Nsapu, le chef coutumier décédé, ayant occasionnés des dizaines de morts.

En outre, il a annoncé l’intention de la MONUSCO de renforcer ses effectifs dans cette province, notamment dans les domaines des affaires civiles, des droits de l’homme et de la police MONUSCO, afin d’œuvrer pour le retour effectif de la paix.

Pour l’instant, la situation sécuritaire a été jugée calme durant la semaine écoulée sur toute l’étendue de la RDC. Toutefois, au Kasaï Central, un imposant dispositif de la Police Nationale Congolaise (PNC) a été déployé, jeudi 29 septembre 2016, dans la localité de Dimbelenge, située à 86 km au Nord-est de Kananga. L’objectif était de démanteler quelques 40 barricades érigées autour de cette localité par des miliciens de Kamuina Nsapu, opérant dans la région en groupuscules de 10 à 15 éléments.

Situation des droits de l’homme

Le Conseil des Droits de l’Homme a, lors de sa 33ème session, adopté par consensus le 30 septembre 2016, une résolution sur « l’assistance technique et le renforcement des capacités en matière de droits de l’homme en République Démocratique du Congo  », faisant suite à la présentation du rapport et au dialogue interactif du 27 septembre 2016, au cours duquel la délégation de la RDC était conduite par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Droits Humains.

Dans cette résolution, dont le projet a été présenté par la délégation sud-africaine, au nom du Groupe des Etats d’Afrique, le Conseil a décidé de mettre la situation des droits de l’homme en RDC sur l’agenda de ses trois sessions de 2017 (mars, juin et septembre).

Il a été demandé notamment au Haut-commissaire de présenter un rapport spécifique sur la situation des droits de l’homme en RDC dans le contexte électoral, lors de la 36ème session du Conseil des droits de l’homme, en septembre 2017, qui sera débattu au cours d’un dialogue interactif renforcé.

Malgré les efforts de la RDC dans plusieurs domaines, notamment les évolutions institutionnelles et législatives relatives aux droits de l’homme et ceux dans le domaine de la réforme judiciaire, le Conseil s’est montré particulièrement préoccupé par la persistance des violences contre les populations civiles à l’est du pays.

Par ailleurs, il n’a pas caché ses profondes inquiétudes face aux violations croissantes des droits civils et politiques. Il s’agit également des restrictions aux libertés de réunion, d’opinion et d’expression, y compris les violations du droit à la liberté et à la sécurité de la personne…

Le Conseil des Droits de l’Homme a profité de sa 33ème session, pour condamner fermement les récents affrontements meurtriers dans la capitale Kinshasa et ailleurs dans le pays et engage vivement le Gouvernement de la RDC à intensifier ses efforts et à prendre des mesures immédiates pour régler pacifiquement les questions politiques qui ont conduit à cette violence et éviter de nouveaux affrontements.

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