Mario Bergoglio, dit François 1er lui a parlé en des termes courtois. Le souverain pontife ne pouvait pas laisser passer cette occasion en or pour dire au président Kabila la nécessité d’un dialogue inclusif. Le communiqué du Vatican l’atteste si bien.

J. Kabila et Pape François 1er                                                                                                            WabSoft

Un autre Kabila est- il possible après sa rencontre avec le Saint père ?

Arrivée remarquable. Protocole qui honore l’hôte du pape. Joseph Kabila a mérité toute la considération du Saint père. A peine arrivé, il s’est vite dirigé vers la bibliothèque où l’attendait le souverain pontife. Francois, débout, peu souriant, a accueilli son invité. Il a fait quelques pas avec lui sur sa moquette épaisse. Les images démontrent un Joseph Kabila admirant la simplicité du chef de l’église catholique. On peut être puissant mais humble. Belle leçon à intégrer. Dans cet échange, les deux hommes se sont parlés dans la courtoisie, la simplicité et le respect mutuel. Kabila n’aime pas qu’on l’impose une ligne à suivre et ne cède pas au chantage des maîtres du monde. Le Pape François a adopté une autre stratégie. Lui dire calmement ce que les autres peuvent l’aborder brutalement. Pas d’injonction mais un appel à la raison. Le président Kabila écoute beaucoup, a indiqué un abbé congolais basé au Vatican. En bon chrétien, il doit intérioriser le message du pape, écouter ses conseils pour sauver son pays en proie à la violence pré-électorale. Après l’entretien, Kabila tout sourire et visiblement rassurant a quitté le Saint siège. Il était entouré d’une douzaine des personnes. De son côté, le pape, lui, a affiché un air détendu manifestant les signes d’un homme heureux qui, apparemment, se fait écouter et comprendre. Seulement, écouter et pratiquer, ce sont deux choses différentes. Les signes ne trompent. Il y a eu un message. Un message clair. Le nonce apostolique en poste à Kinshasa, Louis Mariano Montemayor, argentin comme le Pape, l’avait dit au président Sassou à son retour de Beni et avant de se rendre à Rome pour faire rapport. Il faut libérer les prisonniers politiques, il faut cesser des poursuites contre Katumbi, il faut un dialogue inclusif avec Tshisekedi pour des élections apaisées. Va- t-on assister à un autre Kabila au retour. Un président très conciliant, prêt à pardonner même à ses opposants les plus farouches, prêt à lâcher le pouvoir pour décrisper la tension actuelle.  Difficile de le dire mais la carte du Vatican peut sauver le régime si Kabila suit et met en pratique les conseils du pape mais il peut tout bousiller, tout perdre, saper tous ces ses acquis s’il foule aux pieds tout ce que le pape François lui aura dit. A lui de faire le choix. A lui de trancher s’il doit suivre le bon chemin lui indiqué par le pape ou demeurer dans le jusqu’auboutisme tel que le démontrent certains de ses collaborateurs.

« Une attention particulière a été prêtée aux sérieux défis posés par la situation actuelle et les récents affrontements qui se sont produits dans la capitale ». Et le pape a souligné  » l’importance de la collaboration entre les différents acteurs politiques, les représentants de la société civile ainsi que les communautés religieuses, pour promouvoir le bien commun, à travers un dialogue respectueux et inclusif pour la stabilité et la paix dans le pays ». Très compatissant aux populations de l’Est, le Saint père a décrié les violences persistantes qui secouent cette partie du pays. Selon lui, l’urgence d’une coopération au niveau national et international pour fournir l’assistance nécessaire et rétablir la coexistence civile s’impose. Après le pape François, Joseph Kabila s’est ensuite entretenu avec Mgr Paul Gallagher, le ministre des Affaires étrangères du Vatican. La coopération entre le Saint Siège et la Rdc a été réaffirmée

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