La société civile de Luofu, Mbwavinywa et Miriki rapportent que le leader Mai Mai Kabido draine plus de trois mille miliciens éparpillés dans le sud de Lubero et dans le territoire de Walikale voisin. Leur prise en charge pose un problème. C’est ainsi qu’ils perçoivent la taxe de 1.000 francs congolais (0,5 USD) mensuellement auprès de chaque habitant de cette zone pour leur servie.

Les mêmes sources renseignent que ce chef milicien, qui a exprimé la volonté de déposer les armes avec tous ses éléments, recommande en premier lieu la construction d’un centre de regroupement des combattants. Le président de la société civile locale, Hilaire Kanakwa, dit craindre la multiplication des exactions de ce groupe armé si ce processus traine. Il invite les autorités compétentes à accélérer le processus :

« Kabido nous a fait savoir que lui aussi qu’il n’est pas satisfait du qu’il fait qu’il doit être dans la brousse. Il a des éléments là, dans la brousse, il a des minutions, il a déjà occupé une très grande zone. Alors, il lui a été promis de lui construire un centre de regroupement dans lequel il va chaque fois regrouper ses éléments pour leur intégration dans l’armée, comme ils ont tous la volonté de servir sous le drapeau national. »

Le fait que le processus traine pourrait expliquer les cas de kidnapping et la circulation des armes incontrôlée dans la région.

« Nous craignons que la population ne soit victime de ce retard que présente le gouvernement. Raison pour laquelle à travers la radio de la paix, Radio Okapi, nous profitons de cette occasion pour lancer le message d’accélérer le processus », a poursuivi Hilaire Kanakwa.

Le coordonnateur de la Commission interprovinciale au processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire (CIAP/DDRC), Lukogho Jacques, promet de rencontrer le nouveau gouverneur de province, le général Ndima, pour aborder ce sujet.

Par Gédéon Ngango

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