Depuis la publication des résultats définitifs de la présidentielle du 30 décembre 2018 confirmant Félix Tshisekedi vainqueur, le courant passe difficilement. C’est la guerre médiatique entre les leaders de Cap pour le Changement (CACH), la plate-forme ayant soutenu la candidature du nouveau Président de la République, et ceux du regroupement politique Lamuka, qui avait comme ticket électoral Martin Fayulu.

Arrivé dernièrement à Kinshasa pour occuper le fauteuil de président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale, en sa qualité de doyen d’âge des députés nationaux issus des élections du 30 décembre 2018, Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, Coordonnateur de Lamuka dans la province du Katanga, vient de remettre les pendules à l’heure.

Dans une conférence de presse animée le samedi 26 janvier au siège G7, dans la commune de la Gombe, Gabriel Kyungu a déclaré que les résultats du 30 décembre ont été une sanction sévère contre le régime sortant. Cet opposant de l’époque des 13 ex-parlementaires fondateurs de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), a souligné que «le peuple a démontré, d’une manière éclatante et sans équivoque, sa volonté d’en finir, une fois pour toutes, avec le système décrié par tous, et qui s’est illustré dans l’arbitraire, l’impunité, l’intolérance, les violences politiques, la privatisation des ressources de l’Etat pour le confort d’une minorité prédatrice, au détriment du bien-être de la population…

Pour « Baba wa Katanga », il n’est pas question de se tromper d’adversaire. C’est ainsi qu’il a appelé les alliés d’hier qui militent aujourd’hui dans « Lamuka » et « Cach » d’arrêter avec «des querelles inutiles, qui tendent à accentuer une scission artificielle entre les acteurs d’un combat commun, une querelle qui ne profite qu’aux fossoyeurs de la démocratie».

Signataire de la lettre des 13 ex- parlementaires contre le régime de Mobutu en 1978, ancien compagnon de lutte du regretté Etienne Tshisekedi, Kyungu a fait remarquer que l’essentiel est de se focaliser sur la manière dont les leviers du changement seront effectivement et efficacement tenus, sous le contrôle de celles et ceux qui ont la lourde responsabilité de concrétiser les attentes
urgentes et incontournables du peuple congolais, qui aspire au vrai changement de gouvernance au sommet de l’Etat.

Il a fait savoir que Moise Katumbi, qui a la même lecture des choses ainsi que la même vision des faits que Félix Tshisekedi, ne s’érigera jamais ni en ennemi ni en obstacle du nouveau Chef de l’Etat.

Pour bien d’observateurs, la dernière sortie médiatique de Kyungu. Deux camps s’affrontent désormais à l’intérieur de ce regroupement politique ayant soutenu Martin Fayulu, un des perdants la présidentielle du 30 décembre 2018.

Le camp des radicaux continue la bataille de l’exigence de la vérité des urnes, en dépit de la confirmation de la victoire de Félix Tshisekedi par la Cour Constitutionnelle et sa reconnaissance par la communauté internationale. Tandis que celui des modérés, qui a déjà pris acte de sa victoire, demande à tourner la page et à s’engager, aux côtes des animateurs du nouveau pouvoir, dans le combat de la construction d’un nouveau Congo, dans l’unité, la paix et la tolérance.

Déclaration de l’Honorable Antoine-Gabriel KYUNGU WA KUMWANZA à la presse ce samedi 26 janvier 2019, à KINSHASA (CONDENSE)

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Ce qu’il convient de noter de manière irréfutable, c’est que les résultats du 30 décembre 2018 ont été une sanction sévère contre le régime sortant.

Notre Peuple a démontré, d’une manière éclatante et sans équivoque, sa volonté d’en finir, une fois pour toutes, avec un système décrié par tous et qui s’est illustré dans:

  • L’arbitraire
  • L’impunité;
  • L’intolérance;
  • La violence politique ;
  • La privatisation des ressources de l’Etat pour le confort d’une minorité prédatrice, au détriment du bien-être de la population; Et d’autres abus, en tout genres, que nous ne voulons plus revivre.

Il n’est pas question de se tromper d’adversaires !

Cessons avec ces petites querelles inutiles , qui tendent à accentuer une session artificielle entre des acteurs d’un combat commun , Une querelle qui ne profite qu’aux fossoyeurs de la démocratie.

Ce n’est plus le moment d’alimenter artificiellement la diversion.

L’essentiel est de se focaliser sur la manière dont les leviers du changement seront, effectivement et efficacement, sous le contrôle de celles et ceux qui entendent concrétiser les attentes urgentes et incontournables de notre peuple: Le VRAI CHANGEMENT.

C’est le lieu pour moi de réitérer mon respect filial et indéfectible à l’Eglise Catholique qui a été, notamment dans l’histoire récente de notre pays, aux côtés des faibles et des opprimés face à l’oppression et à la dictature. Nous n’encouragerons jamais l’ingratitude ni le manque de respect à l’endroit de ses représentants et de son clergé.

Moïse KATUMBI CHAPWE, qui a la même lecture des choses ainsi que lamême vision des faits , ne s’érigera ni en ennemi ni en obstacle de Félix Antoine TSHISEKEDI.

Que l’on cherche ailleurs les ennemis de Félix Antoine TSHISEKEDI.

Il faut qu’on évite des propos épidermiques procédant de la distraction. L’heure est grave et les attentes de notre peuple sont immenses, c’est plus que jamais le moment de rechercher la cohésion, l’entente et la solidarité.

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