Poursuivis pour assassinat de l’ex-chef du renseignement militaire Delphin Kahimbi, décédé brutalement en février 2020, une dizaine de prévenus ont été acquittés lundi par le tribunal de grande instance de Kinshasa gombe, contre l’avis du procureur qui avait requis la peine de mort, notamment contre la veuve.

« Les juges ont acquitté hier lundi toutes les personnes poursuivies pour assassinat du général Delphin Kahimbi », a déclaré à l’AFP Me Mulumba Tshivuadi, avocat de Brenda Nkoy, veuve de l’officier et principale accusé dans cette affaire.

Delphin Kahimbi

Le procureur avait requis la peine de mort pour assassinat contre Mme Nkoy et 20 ans de prison pour les autres accusés, a indiqué Me Mulumba. Le procureur a pourtant été « incapable de fournir la moindre preuve matériel » pour prouver la culpabilité de la veuve, a estimé l’avocat.

Pour Me Mulumba, « la justice a été dite. C’est un soulagement, vive l’état de droit », s’est-il réjoui.

Chef du renseignement militaire, sous sanction de l’Union européenne (UE), le général Delphin Kahimbi est décédé brutalement le 28 février 2020 à l’âge de 50 ans. Ce jour-là, sa veuve ( Mme Brenda Nkoy) avait alors déclaré à l’AFP que l’officier est décédé « d’une crise cardiaque » à son domicile.

Le 7 mars, le président congolais Félix Tshisekedi a affirmé de son côté que le général Kahimbi était mort par « pendaison », une semaine après sa mise à l’écart.

Dans la semaine ayant précédé sa mort, il avait été suspendu de ses fonctions et entendu par le Conseil national de sécurité(CNS), selon des sources concordantes.

Resté en place après l’investiture de M. Tshisekedi en janvier 2019, le général Kahimbi était accusé d’avoir mis en place « un système d’écoute des autorités », d’après une source militaire.

Par Gédéon Ngango

Goma

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