Kinshasa a demandé la réévaluation du calendrier du retrait de la Monsuco, qu’entendez-vous par réévaluation ?

Nous avons conclu un programme de retrait progressif responsable. Maintenant, il y a eu des faits nouveaux, en tout cas à la demande politique forte des populations congolaises de voir la Monusco se retirer du territoire national et nous laisser assumer totalement nos responsabilités en tant que peuple et en tant que gouvernement. C’est légitime, donc la réévaluation devrait, en tenant compte de l’évolution de la situation actuelle, de la demande forte du retrait Monusco et du fait que la Monusco n’a pas pu être en mesure, en tout cas n’a pas eu peut-être comme ils disent les moyens d’accomplir toutes ses missions, nous avons convenu qu’elle se retire de la RDC d’ici au plus tard 2024.

Et donc la réévaluation devait nous amener à reconsidérer cet échéancier dans le sens de l’écourter et de nous amener également à accélérer le processus du retrait de la Monusco pour que la RDC assume totalement les responsabilités dans la sauvegarde de l’indépendance nationale, l’intégrité du territoire et la souveraineté de notre pays. En tout cas pour nous le plus tôt serait le mieux.

Dans le rapport des experts de l’ONU, vous avez bien vu que la Monusco a fourni notamment des images de drones aux experts de l’ONU. La Monusco prouve ici son utilité, est-ce que ce n’est pas contradictoire de demander son départ ?

Ce n’est pas contradictoire, si cela avait été fait tôt, peut-être que ça nous aurait évité certaines conséquences que nous déplorons aujourd’hui. Ensuite le retrait de la Monusco, c’est dans l’ordre normal des choses. Il n’y a pas une crise entre la RDC et les Nations unies. Donc il n’y a pas à dramatiser, c’est dans l’ordre normal et vous savez que dans d’autre pays à travers le monde et l’Afrique, on a eu à un moment donné à réclamer que l’on assume nos responsabilités sur le plan national.

Wab-infos

Rfi

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