Ce jeudi 13 octobre, sur ses réseaux sociaux, Mohamed Sam Jichi, dit « Sam l’Africain », a de nouveau critiqué les positions contradictoires de la France sur les derniers Coups de forces militaires qui ont emporté plusieurs Présidents démocratiquement élus en Afrique. Celles consistant à les condamner les jours pairs et les adouber les jours impairs. Une preuve, selon le Président de La Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie (Nacip), que le Général De Gaulles disait vrai lorsqu’il déclarait,  » la France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts. »

Pour Sam l’Africain, aucun doute, Emmanuel Macron soutient au Tchad ce qu’il condamne sous d’autres cieux notamment au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. A l’en croire, «Sur les dernières décisions Tchadiennes, l’on a pas beaucoup entendu la France. La transition est prolongée de 24 mois et Mahamat Idriss Déby, général d’armée et président de la transition a par dessus le marché, le droit de se présenter à l’élection présidentielle à venir s’il le souhaite. Une situation que la France considérerait comme un « crime » au Mali, en Guinée ou encore au Burkina Faso», a-t-il décrié.

Indexant L’Union africaine (UA) dans ce deux poids deux mesures, l’opposant politique ivoirien rappellera qu’elle «avait pourtant exigé le 19 septembre dernier que la junte ne prolonge pas les 18 mois de transition, et qu’aucun membre du Conseil militaire de transition ne puisse être candidat aux élections à la fin de la transition. Deux engagements pris par M. Déby à sa prise de pouvoir qu’il a visiblement déjà oublié. Adoubé par la France, cette fois l’avis de l’Union africaine semble ne pas compter. Une autre preuve qui démontre à souhait la domination et la prévalence de la France sur les pays Africains mais aussi sur les institutions africaines».

Poursuivant, le panafricain s’étonne du silence soudain de La France, «se cachant vraisemblablement derrière la communauté internationale, vient donc, comme en 1990, d’installer un nouveaux « sous préfet » au Tchad. Après un dialogue national qui avait plutôt les allures de monologue, car boycotté par une grande partie de l’opposition et des groupes rebelles les plus puissants du pays, le Tchad se retrouve à nouveau avec un pouvoir « soumis » à la France au grand désarroi du peuple». Cette même France «qui ne s’est pas faite prier quant il s’agissait de critiquer et même de sanctionner le Mali, la Guinée ou encore le Burkina Faso, des pays ouest Africains qui malheureusement ont des actualités similaires à celle du Tchad, a non seulement approuvé cette forfaiture Tchadienne, mais a aussi par sa présence, crédibilisé l’investiture de Déby fils fusse t-elle contre la volonté du peuple».

Et à l’ex candidat aux législatives de décembre 2016 à Youpougon de conclure qu’il s’agit d’«Une contradiction de plus, qui finit par convaincre les plus septiques du jeu trouble et double de la France en Afrique. un deux poids deux mesures que seuls la France et ses  » sous-préfets des temps modernes » comprennent».

Pour rappel, ce sont cinq Présidents ouest-africains qui ont été renversés par des militaires en deux ans: Mali (août 2020 et mai 2021), Guinée Conakry (septembre 2021), Burkina Faso (janvier 2022) et encore le Burkina tout dernièrement (septembre 2022). Quant au Tchad, après la mort du président Idriss Déby Itno, qui a dirigé pendant 30 ans son pays d’une main de fer, son fils Mahamat Idriss Déby s’est imposé nouvel homme fort du pays, à la tête d’une junte militaire.

Bin Wabthomas

Wab-infos.com

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