Trois membres des redoutables bandes des malfaiteurs de la nébuleuse « Bana libongo », à qui l’on attribue des propriétés de furtivité, qui seraient invisibles le jour, mais visibles la nuit, seraient aux dires de la plupart des victimes de vols à main armée, très actives dans le secteur de Ndolo et au quartier Kingabwa. Ils ont été appréhendés le week-end dernier par des éléments de la Police, lors de la course-poursuite lancée vendredi dernier.

Agissant comme des loups, ils ne sortent la nuit que pour attaquer de paisibles citoyens. Aussitôt les coups perpétrés, avec leurs butins, ces malfaiteurs regagnent leurs refuges considérés comme des centres de commandement des opérations. C’est là que, à l’abri des regards indiscrets, a lieu le partage des butins.

Dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 janvier, «Piton», de son vrai nom Bowane, et son groupe, s’étaient rendus au quartier Kingabwa, dans le secteur surnommé Madrandele. Après avoir pris d’assaut une résidence, ils ont escaladé le mur de la clôture pour se retrouver à l’intérieur de la concession. Casses de serrure de la porte d’entrée à l’aide des barres à mine, des burins et autres marteaux. En moins de trente minutes, irruption dans la maison. La victime et certains membres de sa famille, blottis dans un coin du salon, tremblotant de peur, suppliaient pour qu’aucun mal ne leur soit fait.

Tandundu, le propriétaire, commerçant de son état, leur a proposé la somme de 57.500 dollars, afin d’épargner les siens contre les brutalités et autres atrocités. Mais c’était sans compter avec la boulimie des délinquants, qui croyaient trouver plus dans cette résidence. D’ailleurs, la fouille de plusieurs pièces de la maison, leur a rapporté des valises d’habits. Au salon, ils ont emporté deux postes téléviseurs écrans plats, deux décodeurs, ainsi qu’une chaine musicale.
Avant la fin de leur visite domiciliaire, un coup de feu tiré non loin de là, les a obligés à quitter précipitamment le lieu. Ils ont longé la voie ferrée à pieds, évitant de croiser des patrouilleurs pédestres qui souvent, implantent quelques postes de contrôle au bord de l’avenue Poids lourds. 

Tandundu, à qui ils ont arraché plus de 100.000 dollars, 850.000 FC congolais, des appareils électroménagers, des téléphones et des effets vestimentaires, est allé la nuit, alerter le poste de police des environs. Et la chasse à l’homme a été lancée.
A travers les rues du secteur de Mandrandele, les piétons ne manquaient pas de signaler aux policiers qu’une bande des malfaiteurs chargée de colis et des valises se dirigeait vers l’un des ports privés de Kingabwa. Suivant les traces et autres témoignages des sentinelles de ce secteur, des éléments de la police ont fini par localiser la cache des bandits localisée dans des barges désaffectées et immobilisées aux quais des ports privés. C’est dans ces antres des loups qu’ont été dénichés ces délinquants de la pire espèce. Selon une source, des policiers les ont surpris en plein sommeil. Alors que ceux trouvés debout, se sont jetés dans le fleuve, leurs comparses endormis dans des cabines, ont été cueillis comme des fruits mûrs sans la moindre résistance.

Des cabines transformées en caverne d’Ali Baba et les 40 voleurs, ont livré quelques secrets. C’est là qu’étaient entreposés des appareils électroménagers, des équipements de sonorisation tels que des amplificateurs, des pupitres de commande, des baffles et autres enceintes musicales, pour ne citer que cela. On laisse entendre que cet entrepôt reçoit chaque jour la visite de nombreux receleurs qui écoulent ces butins à vil prix aux marchés de Liberté, Pascal, Kingasani ou de Matete.
Au moment où nous couchons ces lignes, des enquêteurs de la police ont soumis à un interrogatoire serré, Piton Bowane et ses acolytes, Denzu et Yannick Yala.

 L’on espère que des investigations menées avec professionnalisme par des policiers, permettront non seulement de retrouver les autres membres de la bande en cavale, mais surtout de neutraliser le réseau des receleurs et de récupérer les butins non encore écoulés par les malfaiteurs.
L’on croit savoir que si les malfaiteurs sont mis hors d’état de nuire et leurs complices appréhendés, l’on casserait facilement les groupes de bandits et leurs souteneurs. Et l’on lutterait de cette façon, avec efficacité, contre la grande criminalité dans la ville de Kinshasa.

Wab-infos

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