
La MONUSCO, la plus grande mission de maintien de la paix jamais déployée dans le monde, assiste impuissante et amorphe à la conquête des espaces par les terroristes du M23/RDF en territoire de Rutshuru.
Depuis la reprise des hostilités en novembre 2021 et février 2022, aucune résistance digne de son mandat n’a été opposée aux terroristes. Ces derniers semblent plutôt narguer la force onusienne. On se souviendra de cet hélicoptère de la mission qui a été abattu en mars 2022 par une roquette lancée par les terroristes. 8 casques bleus avaient été tués.
Avec la progression des terroristes dans les cités et localités ciblées, les chiffres des déplacées internes connaît une hausse vertigineuse.
Encore une fois, la crise humanitaire est sans précédent dans l’Est de la RDC déchirée par une énième agression rwandaise sous couvert du M23.
Quittez immédiatement
Des personnalités de la Société civile nous révèlent, avec beaucoup d’étonnement, que les terroristes du M23/RDF ont depuis novembre 2022 imposé la levée des camps de la MONUSCO dans les localités tombées sous contrôle du M23/RDF.
Les localités concernées sont Rwanguba, Kabindi et Rukoro, plus au nord vers Bunagana et Rumangabo vers le nord-est de Goma en territoire de Rutshuru. Ces dernières sont tombées sans que les casques bleus ne tirent une seule balle.
En novembre 2022, un ultimatum de 96 heures a ensuite été donné par les terroristes pour que le dernier casque bleu quitte ces localités ci-haut citées.
Et tel un gamin à qui on donne des ordres, la MONUSCO s’est exécutée sans broncher.
Tous les militaires et les matériels ont été acheminés vers la base de Kiwanja qui était pleine comme un œuf.
MONUSCO: l’ambiguïté d’une présence indésirable
Pour les terroristes, la MONUSCO est une farce et une force hostile qui travaille plutôt avec les FARDC, l’armée loyaliste.
Les officiers de ce mouvement terroriste ne cessent de répéter que la MONUSCO qui a plutôt signé des accords de partenariat avec le gouvernement congolais est logiquement leur ennemie. Toute déduction faite, ceci veut dire que le M23/RDF pourrait s’en prendre à la MONUSCO n’importe quand. La question à laquelle on s’efforce de trouver des réponses est celle de savoir pourquoi les terroristes n’ont pas encore exigé la levée de la base de Kiwanja?
Le comble de l’humiliation
En plus de les faire déguerpir, les terroristes ont imposé une procédure à la MONUSCO. La mission onusienne doit tenir informé la hiérarchie du M23/RDF de tous ses mouvements dans la zone contrôlée par eux.
Il s’est d’ailleurs remarqué que depuis lors, plus aucun hélicoptère de ravitaillement n’atterrit à Kiwanja. Tous les véhicules qui quittent la base MONUSCO/Kiwanja pour Goma ou ceux qui quittent Goma pour Kiwanja sont systématiquement fouillés.
Les terroristes exigent une liste des personnes et le nombre des véhicules en convoi. Si cette procédure n’est pas suivie, aucun mouvement ne sera autorisé. Et la MONUSCO se plie sans tergiverser.
Le comble de l’inefficacité
Alors que son mandat impose la force et la protection des civiles, la MONUSCO a failli notamment avec le massacre de Kishishe et Bambo. Pour rappel, c’est près d’une centaine des civiles qui ont été massacrés par les terroristes du M23/RDF. La MONUSCO ne s’est limitée qu’au constat et à la condamnation alors qu’il fallait prévenir cela.
Pour plus d’un analyste, le stade de questionnement est révolu. Tout porte à croire que la MONUSCO n’est qu’un business qui vit du malheur des congolais. Non seulement qu’elle dispose des instruments juridiques pour s’imposer sur terrain mais elle dispose aussi bien de l’armement, des drones, des militaires qui ne font rien pour mettre fin à cette tragédie.
C’est ici lieu de recommander au gouvernement congolais de doubler de prudence pour ne pas tomber dans la farce de cette force onusienne qui a révélé ses limites.
Wab-infos