
La Russie et le Bélarus allient leurs troupes pour défendre les frontières du pays « face à une menace ukrainienne ».
Les premiers soldats russes du nouveau groupement militaire entre Moscou et Minsk sont arrivés au Bélarus, ont indiqué samedi les autorités bélarusses, après l’annonce cette semaine de la création de cette force censée défendre les frontières du pays face à une menace ukrainienne.
« Les premiers trains de soldats russes composant le groupement militaire régional sont arrivés au Bélarus« , a déclaré le ministère bélarusse de la Défense dans un communiqué, sans préciser le nombre de militaires russes déployés dans ce cadre.

Le ministère a publié des images de trains et de camions militaires, ainsi que des soldats russes accueillis par des femmes en tenues folkloriques tenant du pain et du sel, une tradition d’hospitalité slave.
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a accusé lundi la Pologne, la Lituanie et l’Ukraine de préparer des attaques « terroristes » et un « soulèvement » au Bélarus, et annoncé le déploiement de ce groupement militaire régional.
Le Bélarus assure que cette force est uniquement défensive et vise à sécuriser sa frontière, au moment où Minsk accuse Kiev de préparer une offensive, laissant craindre son intervention directe dans le conflit en Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé mardi Moscou de vouloir « entraîner le Bélarus dans la guerre » et a réclamé auprès du G7 une mission d’observation internationale à la frontière entre l’Ukraine et le Bélarus.
Le Bélarus, allié de la Russie dans son conflit avec l’Ukraine, a déjà prêté son territoire à l’armée russe pour son offensive contre l’Ukraine, mais l’armée bélarusse ne participe pas jusqu’ici aux combats sur le territoire ukrainien.
L’entrée des forces bélarusses chez son voisin marquerait une nouvelle escalade du conflit en Ukraine.
Mais Minsk assure ne pas envisager d’envoyer son armée, d’une taille bien moindre que celle de Moscou, combattre en Ukraine aux côtés des Russes.
Bin Wabthomas