Eddie Murphy prouvait dans les années 1980 que les films menés par des acteurs principaux noirs pouvaient réussir au box-office international, avec la comédie devenue culte « Un Prince à New York« .

Après le milliard de dollars généré par Marvel et son superhéros africain, Eddie Murphy revient à son tour avec la suite des aventures de son prince africain pourri gâté, dans « Un Prince à New York 2 » qui sortira sur la plateforme Amazon Prime le 5 mars.

Mais selon l’acteur, le succès mondial de ces deux franchises à la distribution majoritairement noire, n’a rien à voir avec un quelconque intérêt croissant pour les problématiques politiques et historiques de race, à l’instar de mouvements contemporains comme « Black Lives Matter« .

La plupart des films américains « mettent en lumière une certaine injustice sociale, ou des troubles civils (…), à travers le monde, ils s’en foutent complètement de ça« , a affirmé Eddie Murphy.

Pour la star de comédies comme « Le Flic de Beverly Hills« , ou « Le Professeur Foldingue« , le succès de ses films réside avant tout dans un bon vieux récit, à la portée universelle.

« Un prince à New York 2, n’a rien à voir avec ça – c’est un film simplement à propos de la famille, de l’amour, de faire ce qui est juste, et de la tradition« , a-t-il souligné.

Les remarques de l’acteur interviennent au moment où Hollywood présente un florilège de films prestigieux sur le mouvement des droits civiques, aux castings menés par des acteurs noirs, à l’instar de « Judas and the Black Messiah » ou de « One Night in Miami« , qui comptent parmi les favoris des bookmakers aux Oscars.

Il sera difficile cependant de comparer l’engouement populaire pour l’ensemble de ces films, la plupart des cinémas à travers le monde demeurant porte close en raison de la pandémie de Covid-19.

« Un Prince à New York 2 » a en effet été produit par Paramount mais les droits ont été vendus à Amazon pour sa plateforme.

– « Sur les doigts d’une main » –

Eddie Murphy s’est dit fier, lors d’une journée promotionnelle, que le premier volet d « Un Prince à New York » ait été « le premier film dans l’histoire du cinéma -avec une distribution exclusivement noire- à avoir du succès à travers le monde« .

Mais depuis, vous pouvez compter « sur les doigts d’une main » les films à Hollywood qui ont répété un tel succès international – et « il vous restera des doigts » sur lesquels compter, a déclaré la star âgée de 59 ans.

Dans « Un Prince à New York« , sorti en 1988, l’acteur joue le rôle-titre de son altesse Akeem Joffer, à la recherche de l’amour dans la ville qui ne dort jamais.

Dans la suite, Akeem devenu un monarque plus âgé, revient à New York cette fois à la recherche de son héritier mâle perdu de vue, qui pourra sauver son royaume africain fictif.

A ses côtés, Eddie Murphy peut compter sur d’autres stars noires du cinéma ou de l’humour, dont Wesley Snipes, Leslie Jones, Tracey Morgan, ou encore James Earl Jones.

« Je peux vous dire qu’il n’y avait pas un seul acteur noir -d’âge mur ou plus jeune- dans cette ville ou n’importe quelle ville, qui ne voulait pas faire partie de ce film » a déclaré la comédienne Luenell, également à l’affiche.

L’une des filles d’Eddie Murphy, Bella, fait également partie de la distribution.

Aux journalistes qui l’interviewaient, l’actrice de 19 ans a avoué qu’elle était très désireuse de prendre part au film après avoir vu son père jouer dans le premier volet.

« C’était génial de voir mon père comme ça, parce que c’était la première fois que je voyais des personnages royaux noirs à l’écran… et c’était encore plus génial que ce soit mon père« , a-t-elle déclaré. « Ça m’a vraiment donné de la force« .

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