Un couple de jeunes filles, que Ricoeur Suave a rencontré, dit avoir été agressé par les gérants d’un centre commercial. Elles ont porté plainte, même si «les policiers leur ont conseillé d’abandonner car leur cas était sans importance».

«Certaines personnes n’iront pas au paradis.»

Tout a commencé lorsque Melanie et Marley (connu sous le nom de Barbie) ont entendu cette réflexion, alors qu’elles s’embrassaient dans un centre commercial à Birere dans la ville de Goma. Ce Samedi 18 Mai, comme tous les matins depuis près d’un an, Marley, 21 ans, accompagnait sa petite amie dans un centre commercial , où celle-ci travaille comme vendeuse. «On se tient parfois la main, et puis je lui fais un bisou pour lui dire au revoir. Comme n’importe quel couple», dit-elle.

Les jeunes femmes se retournent et constatent que le commentaire désobligeant a été émis par des gérants du centre commercial. «Ils nous ont dit de dégager, et que nous devrions prendre une chambre d’hôtel si nous voulions nous embrasser, dit Mélanie , 20 ans. Je suis revenue sur mes pas et je leur ai demandé pourquoi ils nous parlaient de cette façon.» Les trois hommes l’auraient alors attrapée par les cheveux et entraînées à l’extérieur du centre commercial pour la frapper hors de la vue de la foule. «J’ai reçu des coups à la tête et au ventre; ils m’ont jetée sur le sol, dit-elle. Ils disaient que je n’avais pas à me comporter comme un homme.»

Les gardes, employés d’une société de sécurité privée (KAMI HSS) , auraient ensuite emmené les deux jeunes femmes dans un petit bureau. «Là-bas, Mélanie a perdu connaissance, raconte Marley. J’étais paniquée, mais pendant trois heures ils ont refusé de nous relâcher ou d’appeler un médecin. En se défendant, Mélanie avait, semble-t-il, griffé un des vigiles au visage et il disait que c’était nous qui allions avoir des problèmes avec la justice et condamnées pour 5 ans d’emprisonnement ferme.»

Les deux filles se sont rendu dans un commissariat de police pour porter plainte. Les policiers leur ont conseillé d’abandonner les poursuites car leur cas était sans importance et elles auraient peu de chance de gagner.

C’est aussi pour cela que Mélanie et Marley ont décidé de maintenir leur plainte. «Ce genre de chose arrive trop souvent, dit Marley. J’en ai marre d’entendre des réflexions quand je me promène avec ma copine.»

Rédigé par: Ricoeur-suave
Coéquipiers: WabThomas et Lucien Allioun
Équipe de lecture: Joe Rhoussim, Al-Karhim, Foybe Mulengetsi, Calvin Mulungu ,Jospin Kajib , Francis Design et Deus Design.

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