Le sommet Russie–Afrique se poursuit à Sotchi. Le président Félix Tshisekedi y est présent avec une importante délégation congolaise. Les liens entre les deux pays restent assez limités, mais désormais, la Russie souhaite jouer un rôle plus important.

L’arrivée au pouvoir de Patrice Lumumba, en 1960, avait offert de belles perspectives à Moscou, mais sous le maréchal Mobutu, ce fut l’ère glaciaire. Dans les années 1990, les années de perestroïka, Moscou se désintéresse même du terrain africain.

D’ailleurs si en pleine deuxième guerre du Congo, en 1999, Laurent Désiré Kabila signe une convention militaire avec la Russie, elle ne sera ratifiée que 19 ans plus tard quand Joseph Kabila, le fils, sera sur le point de quitter la présidence.

Au début des années 2000, la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité, a joué un rôle actif dans le Ciat, le Comité international d’accompagnement de la Transition, soutenant la posture présidentialiste du tout jeune chef de l’État. Elle n’est cependant jamais devenue une actrice majeure sur le plan économique. Il y a eu des rencontres entre responsables congolais et russes, beaucoup de déclarations d’intentions, mais peu de contrats signés entre Kinshasa et Moscou sous la présidence de Joseph Kabila.

En RDC aujourd’hui, la Russie s’intéresse comme tout le monde à Inga 3, le gros projet de barrage hydroélectrique, mais aussi aux secteurs minier et agricole. Pour Moscou, malgré l’omniprésence des États-Unis auprès de Félix Tshisekedi et au vu de l’ouverture affichée du nouveau chef de l’État, il y a aujourd’hui une place pour la Russie comme pour tout autre partenaire.

Source: RFI


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