Le Congo-Brazzaville en vente aux enchères en France. L’instrumentalisation de la justice française à de fins politique et raciste n’est qu’un secret de polichinelle.

La Grande chambre de la Cour européenne a rendu, le 29 mars 2010, son arrêt dans le cadre de l’affaire Medvedyev estimant que le procureur de la République en France n’était pas une « autorité judiciaire » au sens de la jurisprudence européenne (CEDH 4 déc. 1979, Schiesser c. Suisse). Le procureur de la République en France en charge de l’action publique n’est pas une autorité judiciaire du fait de son absence d’indépendance vis-à-vis de sa tutelle le ministère de la Justice qui a la charge de sa carrière. Ce lien de subordination empêche ce dernier d’être indépendant dans son jugement.

Denis Sassou N’guesso ’guesso

Le procureur de la République en France rend la justice avec des oreillettes et un prompteur. 

La justice en France n’est pas une institution mais une corporation avec des intérêts divergents de nombreux syndicats qui la composent. Cette justice n’est pas indépendante comme aux États-Unis où les juges et les procureurs sont élus par la population.

Personne ne devrait se réjouir des déboires judiciaires de monsieur Denis Sassou Nguesso qui au-delà de sa petite personne représente jusqu’à preuve du contraire légalement et non légitimement le peuple congolais en dehors de nos frontières. 

Le dépeçage du Congo-Brazzaville continue sous un silence assourdissant. Après la prévarication interne, la France met la pression sur monsieur Denis Sassou Nguesso afin de l’aligner sur ses positions contre la percée de la Chine, de la Fédération de Russie et de la Turquie sur le continent africain.

Le Congo-Brazzaville a toujours été considéré par la France comme son pré-carré, une forteresse imprenable par d’autres occidentaux. Cette attitude condescendante porte une grave atteinte à notre souveraineté nationale.

Le dernier déboire judiciaire dans l’affaire
Commisimpex qui se solde par la vente du jet Falcon de la République du Congo usité par monsieur Denis Sassou Nguesso dans un jugement du 13 décembre 2022 du tribunal judiciaire de Bordeaux, ressemble à s’y méprendre à une semonce à l’endroit de ce dernier. Mais s’attaquer à monsieur Denis Sassou Nguesso revient à agresser le peuple congolais qui en l’occurrence doit supporter les méfaits de son tyran de Président.

Personne ne pourrait comprendre que monsieur Denis Sassou Nguesso se soit permis d’acquérir une fortune immense, un parc immobilier conséquent en France, un jet privé de chez Dassault sans que les avocats français, les notaires français, les services français compétents dans la lutte contre l’enrichissement illicite ni les organisations non gouvernementales (ONG) de lutte contre le blanchiment d’argent et les biens mal acquis ne s’en soient aperçus… Nous sommes dans une véritable comédie en France qui consiste à faire participer toutes les strates de la société quand les intérêts vitaux français sont en jeu. Quoi de mieux que d’utiliser le levier judiciaire afin de faire plier les récalcitrants ?

C’est Montesquieu qui disait : « Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice. » Cette citation prend tout son sens quand on veut garder sous cloche le Congo-Brazzaville.

Nous ne pouvons pas nier le bien-fondé de la lutte contre les biens mal acquis (BMA). Mais à qui profite la saisie de ces biens ? Aucune politique ni programme ni partenariat avec la société civile et la jeunesse congolaise n’est mis en place avec ces derniers en vue de réinjecter localement le fruit de ces vols des deniers publics congolais dans des projets utiles à la population congolaise, à savoir social, économique, sanitaire, éducatif environnemental, etc.  

Monsieur Denis Sassou Nguesso doit se mordre les doigts de ces agissements antérieurs de nègre de maison qui consistaient à être le garant des intérêts français au Congo-Brazzaville avant ceux du peuple congolais et de développer son pays. Au crépuscule de sa vie politique, ce dernier est traité comme un malpropre, trainé dans la boue par ceux qui hier même l’avaient portés au pinacle.

La perte d’influence de la France en Afrique conduit cette dernière à user des arguties juridiques, à instrumentaliser les droits de l’homme, et à agiter la peur de la présence russe afin de faire plier les derniers dirigeants africains kleptomanes indociles. C’est la politique de « c’est nous où le chaos ». Mais l’Afrique avec la France a toujours été dans le chaos jusqu’à ce jour. Donc rien de nouveau sous le soleil. N’est-il pas temps d’essayer autre chose ? 

En matière des droits de l’Homme, la guerre du 05 juin 1997 qui a fait 400 000 morts au Congo-Brazzaville n’a jamais reçu la désapprobation de la France. Cette dernière a même joué un rôle décisif aidée par l’Angola dans la mise à mort de la démocratie naissante dans notre pays. Les prisonniers politiques croupissent dans les geôles insalubres du Congo-Brazzaville sans réprobation aucune tant que le business pétrolier et gazier de TotalEnergies est garanti. N’a-t-on pas entendu dire par les hommes politiques français que « la démocratie était un luxe pour les Africains » ?

Durant la guerre civile du 05 juin 1997, la neutralité bienveillante de la France, venue uniquement secourir ses ressortissants, s’est soldé par un massacre d’un dixième de la population congolaise qui s’apparente à des crimes de guerre, et dont l’unique responsable monsieur Denis Sassou Nguesso est impuni jusqu’à ce jour.

La France, puissance coloniale, a toujours eu de bases militaires en Afrique, notamment au Gabon. Cette présence militaire sert à sécuriser les régimes autoritaires qui lui sont favorables dans le cadre de la prédation privilégiée des ressources de ces pays.

L’hypocrisie française qui consiste à accuser la Fédération de Russie de tous les mauvais maux qui minent l’Afrique, à savoir l’exportation d’un savoir-faire militaire à travers une milice privée Wagner et à ne s’intéresser qu’au secteur minier dans les investissements prêtent à sourire. L’Afrique noire est à la traine dans tous les secteurs vitaux qui concernent la vie quotidienne des citoyens et ce en dépit de la présence de la France des illusions perdues. 

Au Congo-Brazzaville le patron de TotalEnergies a rang de Chef d’État tant il détient à sa guise une part non négligeable du pétrole congolais et maintenant du gaz congolais. Il est ubuesque qu’un simple patron d’une entreprise française soit reçu au Congo-Brazzaville par monsieur Denis Sassou Nguesso, alors que son Premier ministre en France est reçu par un ministre de second rang. 

Nonobstant les relations séculaires entre la France et le Congo-Brazzaville, force et de constater qu’après plus de 62 ans d’indépendance les Congolaises et les Congolais manquent de tout à savoir en premier de liberté. Cet état de fait n’heurte nullement la France qui a relégué les droits de l’Homme aux calendes grecques pour favoriser les droits économiques chers à son développement.

Le Congo-Brazzaville n’a pas à rougir de ses alliances politiques nouvelles ou à venir avec la Chine, la Fédération de Russie, la Turquie, les États-Unis, le Canada, l’Allemagne si celles-ci répondent à l’intérêt national.

Le Congo-Brazzaville et la France ont un bilan de leur coopération. À bien y regarder c’est le Congo-Brazzaville qui est la grande perdante de ce marché de dupes basé sur l’infantilisation, le paternalisme, le pillage systématique du pétrole congolais, la paupérisation de la population, l’absence d’infrastructures de base dignes au regard des richesses du Congo-Brazzaville. 

La politique de la France qui consisterait à mettre monsieur Denis Sassou Nguesso, son allié d’antan, sur le banc de accusés, n’est là que pour servir ses propres intérêts au détriment de ceux des Congolaises et des Congolais. Ainsi les condamnations avec des amendes faramineuses qui visent monsieur Denis Sassou Nguesso visent en premier lieu le trésor public congolais et par ricochet le peuple congolais qui est le dindon de la farce dans cette histoire.

Que nul ne doute, face à sa survie économique dépendant en grande partie de l’Afrique avec ses matières premières, la France usera des armes létales ou non létales, de ses institutions démocratiques ou non démocratiques afin de garder la main mise sur cette dernière. 

Pratiquant la politique de la carotte et du bâton, et pour restaurer son leadership en Afrique centrale, monsieur Emmanuel Macron a invité monsieur Denis Sassou Nguesso à Paris le 19 décembre 2022 afin de persuader ce dernier de participer au printemps prochain à un sommet sur la préservation des forêts d’Afrique centrale à Libreville au Gabon. Avec une politique belliqueuse d’ingérence dans les affaires intérieures de ses voisins, monsieur Denis Sassou Nguesso, le destructeur infatigable, entretient des relations épouvantables avec son beau-fils le gabonais Ali Bongo Ondimba

Ironie du sort, monsieur Denis Sassou Nguesso avec la complicité de monsieur Henri Djombo ont déforesté, saccagé la plus grande partie de la forêt dans la partie Nord du Congo-Brazzaville pour de raisons purement mercantiles. C’est le pompier-pyromane du Fonds Bleu. 

Drôle de politique africaine de saccage de la France. 

À monsieur Denis Sassou Nguesso de comprendre que l’aigle volant au firmament, sa carapace revient toujours sur terre. Le meilleur rempart d’un Président démocrate contre les attaques extérieurs est son peuple.

Les démocrates congolais s’alignent sur ces paroles sages du Président Julius Nyerere à savoir : « Aucune nation n’a le droit de prendre des décisions pour une autre nation ; Aucun peuple pour un autre peuple ».  

Par Gédéon Ngango


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