GUESS WHO’S BACK – On ne l’attendait pas si vite huit mois après le très critiqué « Revival ». Eminem fait son mea culpa et contre-attaque avec « Kamikaze », un 10e opus studio plus acéré digne du Slim Shady.

Le son d’un avion qui s’écrase, un premier avertissement et un flow discontinu qui vise tout ce qui bouge. Eminem a surpris tout le monde en dévoilant, dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 31 août, son dixième album studio. Un retour qu’on n’attendait pas si rapide, huit mois seulement après la sortie du controversé « Revival ».
Détruit par la critique et désigné par beaucoup comme étant le plus mauvais de sa discographie, il apparaît comme un leitmotiv sur ce nouvel opus. Qu’il s’en serve pour se justifier ou pour attaquer ses détracteurs.

« Bon, comment je dis ça ? L’an dernier ne s’est pas très bien passé pour moi »

, lance-t-il en ouverture de « Kamikaze », qui donne aussi son titre à l’album. Il affirme être « un putain de kamikaze qui s’écrase dans tout ». Et n’épargne personne. Il avait déjà employé le terme pour désigner Donald Trump dans un freestyle impressionnant scandé lors des BET Awards en octobre.
Un texte qu’il évoque dans « The Ringer », premier morceau de l’opus dans lequel le président américain devient « La Chose », « le serpent démoniaque » et « Agent Orange ».
Ses cibles ? Trump, la presse et la scène rap actuelle
« Ces vers le rendent nerveux et il est trop effrayé pour me répondre avec des mots, car il sait que je le tuerai avec mes paroles. Mais je sais qu’au moins il a entendu parce qu’il a envoyé le Secret Service pour me rencontrer, pour voir si je pense vraiment à le blesser ou si je suis lié aux terroristes », dit-il. Sans jamais le nommer, contrairement au VP Mike Pence évoqué sur le même morceau.
La presse et ses critiques acerbes en prennent également pour leur grade. Eminem ne veut pas que ce nouvel album « vire à la séance chez le psy » mais explique que les journalistes « l’ont passé au crible ». Alors que lui-même a pris l’habitude de faire son introspection en musique.

« Trump is a bitch » : Eminem se paie à nouveau le président américain en chanson
C’est encore ce qu’il fait quand il tacle la nouvelle génération de rappeurs (« Kamikaze », « Lucky You », « Fall ») pour mieux louer son propre rap. Seuls Joyner Lucas (en featuring sur « Lucky You »), Kendrick Lamar, J Cole et Big Sean trouvent grâce à ses yeux. Si tu n’es pas l’un d’eux « alors tu es foutu », fait-il valoir dans « The Ringer ». Eminem parle relations amoureuses dans « Normal », « Nice Guy » et « Good Guy ». Toujours avec cette facilité insolente de jouer avec les mots, les sonorités et ce débit ravageur qu’on aime tant.
Il rebondit sur l’actualité, invoquant Poutine (« Je viens de frapper Vlad avec un drapeau de Daech »), le tueur du Mandalay Bay à Las Vegas, le responsable de la tuerie d’Aurora ou encore Harvey Weinstein. Toujours en explosant les limites du politiquement correct. Le « Rap God » en a encore sous le pied et s’offre même une place de choix sur la BO de « Venom », le prochain Marvel en salles le 10 octobre, avec le titre du même nom. De quoi booster des ventes qui n’en ont pas franchement besoin. « Kamikaze » était déjà en tête des ventes sur iTunes en France vendredi en début d’après-midi.

Ricoeur-Suave

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