Les autorités rwandaises ont exporté leurs pratiques abusives au-delà des frontières du pays, a révélé Human Rights Watch (HRW) dans son dernier rapport sur les droits humains.

L’organisation non-gouvernementale internationale dit avoir reçu « des informations concernant plusieurs cas de réfugiés rwandais tués, disparus ou arrêtés dans des circonstances suspectes, y compris au Mozambique et en Ouganda ».

L’étau se resserre davantage autour du régime Kagame. Des réfugiés rwandais et des membres de la diaspora ont déclaré que des agents du gouvernement rwandais ou leurs intermédiaires les avaient menacés et harcelés, a rapporté HRW.

« Le Front patriotique rwandais (FPR) a poursuivi sa campagne contre les opposants réels ou perçus du gouvernement. Des détracteurs, y compris des blogueurs et des journalistes, ont été arrêtés, menacés et visés par des procès. Certains ont déclaré avoir été torturés en détention. Les autorités ont rarement enquêté sur les cas de disparitions forcées ou les morts suspectes. Les détentions arbitraires et les mauvais traitements dans des centres de détention non officiels ont été monnaie courante, notamment lors de visites de haut niveau ou d’importants événements internationaux, tels que le Sommet des chefs d’États du Commonwealth qui s’est tenu en juin à Kigali », a dénoncé cette organisation.

Selon HRW, l’espace politique au Rwanda demeure fermé. Les partis d’opposition se heurtent à des obstacles administratifs lors de leur enregistrement et subissent des pressions politiques afin qu’ils suivent la ligne du gouvernement.

« Plus d’une dizaine de membres de l’opposition politique sont en prison. Dans de nombreux cas, ils sont poursuivis ou ont été condamnés pour des motifs fallacieux », fustige HRW, révélant aussi qu’au moment de la rédaction de ce rapport, plusieurs journalistes et commentateurs se trouvaient derrière les barreaux.

« Dans certains cas, ils ont été arrêtés pour s’être exprimés au sujet d’exactions commises par les forces de sécurité, notamment des détentions illégales et arbitraires, des actes de torture et des exécutions extrajudiciaires, ou pour avoir critiqué le FPR et son bilan en matière de droits humains ».

HRW a également fait savoir que les allégations selon lesquelles les autorités battent des prisonniers politiques ou les soumettent à d’autres mauvais traitements sont communes au Rwanda.

Wab-infos

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