Dans un communiqué daté du 17 janvier 2023, le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala, a annoncé, au nom du gouvernement, que les terroristes du M23 et leurs soutiens rwandais poursuivent les atrocités sur le territoire congolais.

C’est peut être le début d’une étape qui s’annonce décisive dans la guerre d’agression lui imposée par le Rwanda et ses marionnettes du M23. Après avoir fait confiance à la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), à l’UA, au Conseil de sécurité des Nations Unies ainsi qu’aux partenaires bilatéraux pour le retrait du M23 comme prévu par le mini-sommet de Luanda conformément à la programmation établie par les chefs d’états-majors généraux et le commandant de la force régionale de l’EAC, la République démocratique du Congo est au bout de sa patience.

« En effet, après avoir saboté les résolutions de ce mini-sommet et tourné en dérision les Chefs d’Etat signataires du communiqué final sus évoqué par des manœuvres dilatoires répétées et des simulacres de retrait du territoire de Kibumba ainsi que du camp militaire de Rumangabo dont ils contrôlent toujours les localités périphériques et les voies d’accès, le M23 et les Forces de défense du Rwanda, RDF, ont massacré 227 civils congolais innocents dans les localités de Kishishe et Pambo dans la nuit du 29 au 30 novembre dernier.

Ils ont poursuivi leurs offensives militaires vers le plateau de Masisi au lieu de se retirer vers la montagne de Sabinyo ‘, côté RDC, comme arrêté aussi bien par les Chefs d’états-majors généraux des Forces armées des États de la Communauté d’Afrique de l’Est lors de leur réunion de Bujumbura du 06 novembre 2022 que par le Mini-sommet de Luanda du 23 novembre 2022 », a-t-il déploré.

Il a fait remarquer que les terroristes du M23 et les forces armées rwandaises ont empêché l’équipe mixte EAC- mécanisme ad hoc de vérification institué dans le cadre du processus de Luanda et mécanisme de vérification élargi de la CIRGL, de poursuivre sa mission de vérification, la contraignant à rebrousser chemin.

De ce qui précède, le gouvernement de la République démocratique du Congo dit avoir pris acte « du refus répété du M23 d’exécuter les prescrits du plan de paix établi par le Mini-sommet de Luanda » et du « non respect par le Rwanda des engagements pris dans le cadre des processus de Nairobi et de Luanda et du Mini-sommet de Luanda du 23 novembre 2012 ainsi que de son refus de cesser de soutenir le groupe terroriste du M23 et d’agresser la RDC ».

Se défendre, quoi qu’il en coûte

Le gouvernement interpelle l’ONU, l’UA, l’EAC, la CIRGL et les partenaires bilatéraux et leur demande de prendre leurs responsabilités notamment en sanctionnant les autorités rwandaises et les dirigeants du M23.

« Quoi qu’il en soit, tout en renouvelant son engagement dans les processus de paix de Nairobi et de Luanda pour le règlement de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC et pour l’instauration d’une paix ainsi que d’une stabilité durables dans la région des Grands Lacs, le gouvernement de la République démocratique du Congo assumera toutes ses responsabilités constitutionnelles pour sauvegarder l’intégrité territoriale ainsi que la souveraineté de l’État congolais et assurera la sécurité de ses populations. Il n’entend point faiblir ni transiger avec personne quant à ce », a annoncé le chef de la diplomatie congolaise.

Christophe Lutundula a conclu que « la RDC est prête à toute éventualité et se défendra par tous les moyens, dans la ligne droite de la déclaration du chef de l’État le 20 septembre 2022, à la 77 ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU: nous, peuple congolais, sommes décidés, cette fois-ci, à mettre définitivement fin à l’insécurité à l’Est de notre pays, quoi qu’il en coûte ».

Par Gédéon Ngango

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