Au terme de la première semaine de l’opération d’identification et enrôlement des électeurs dans l’Aire opérationnelle 1 en République Démocratique du Congo (RDC), plusieurs critiques ont été formulées à l’endroit de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il s’agit notamment du faible taux de couverture des centres d’identification dans certaines des dix provinces concernées et des plaintes liées à la qualité de la carte d’électeur délivrée depuis le 24 décembre 2022.

Intervenant sur les ondes de la Radio Top Congo FM émettant à Kinshasa, le Président de la CENI, Denis Kadima, a tiré au clair la situation ayant prévalu aux premiers jours de cette opération de révision du fichier électoral en vue des élections générales programmées en 2023.

« L’évaluation que je fais du processus d’identification et enrôlement des électeurs une semaine après son début est positive. Nous identifions des problèmes techniques, des problèmes administratifs, y compris des problèmes d’ordre sécuritaire. Les électeurs qui sont dans les files prennent contact avec nous et nous répondons à tous ces problèmes au fur et à mesure qu’ils sont identifiés et portés à notre connaissance. », a déclaré Denis Kadima.

Pour le Président de la Centrale électorale de la République Démocratique du Congo, « l’opération d’identification et enrôlement des électeurs est en train d’évoluer et elle se stabilise comme il faut ».

Concernant le taux de couverture des centres d’identification, Denis Kadima a indiqué que celui-ci augmente graduellement. Sans en préciser pour autant la proportion à date.

« Nous continuons la distribution des machines d’enrôlement et autres matériels. Et plus ces matériels sont reçus dans des centres d’inscription, ça contribue à l’augmentation du taux de participation. Chaque jour qui passe, nous avons beaucoup de personnes enrôlées et c’est très encourageant. », a-t-il souligné.

Au sujet des doléances exprimées quant à la qualité de la nouvelle carte d’électeur imprimée en noir et blanc et qui semble moins bonne que celles délivrées lors de trois précédents cycles électoraux, le Président de la CENI a plutôt fait une démonstration contraire.

D’après lui, la photo sur la carte d’électeur est en noir et blanc parce que la CENI utilise une imprimante thermique pour besoin d’économie.

« L’avantage avec cette impression est qu’on n’a pas besoin de différents types de cartouches. Ça permet de réduire le coût dans un contexte où nous sommes pour la mutualisation. On va laisser l’impression de la carte d’identité se faire en couleurs par l’Office National de l’Identification de la Population (ONIP). », a-t-il précisé.

Avant de poursuivre : « Quant à la carte d’électeur qui devrait avoir une courte durée, nous ne voyons pourquoi nous devrions imposer à la République un coût supplémentaire en l’imprimant elle-aussi en couleurs. »

Selon les explications fournies par le Président de la CENI, Denis Kadima, la carte d’électeur actuellement délivrée aux enrôlés est la plus sécurisée de toutes les cartes produites par la Centrale électorale à ce jour.

 Certains pensent que le code QR n’est pas lisible. C’est vrai qu’il est voulu ainsi. Quand on utilise d’autres périphériques, on ne peut pas avoir toutes les informations contenues dans cette carte-là. On ne pourra voir que les informations qui sont lisibles et d’autres seule la CENI peut le faire, a-t-il fait savoir.

Pour celui qui pilote le quatrième cycle électoral en République Démocratique du Congo, la priorité est accordée dans cette opération à la sécurité des informations personnelles des enrôlés.

« Nous ne voulons pas aussi que les informations personnelles de nos concitoyens (des électeurs) soient mises sur la place publique. C’est pour des raisons de sécurité que le code QR est illisible. », a indiqué Denis Kadima.

Conformément au calendrier électoral publié le 26 novembre 2022, l’identification et enrôlement des électeurs a démarré le 24 décembre 2022 dans l’Aire opérationnelle 1 comprenant dix provinces de l’Ouest du pays à savoir : Kinshasa, Kwango, Mai-Ndombe (sauf le territoire de Kwamouth), Nord et Sud-Ubangi, Equateur, Kongo Central, Kwilu, Mongala et Tshuapa.

Prévue pour une courte durée de trente (30) jours, l’opération se poursuivra dans l’Aire opérationnelle 1 jusqu’à la date du 23 janvier 2023.

Seulement, compte tenu des difficultés enregistrées au démarrage de cette opération, la CENI a annoncé, par voie d’un communiqué, que tous les centres d’identification ayant connu des retards récupèreront les jours perdus.

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