L’honorable Édouard Mwangachuchu, intéressent les magistrats et autres enquêteurs de la Justice militaire congolaise. Ce ne sont pas des habits ou autres articles vestimentaires. Mais bel et bien des armes et munitions de guerre, telles que des AKA 47 et des balles de 9 millimètres, ainsi que des matraques électriques. Ce n’est pas tout.

Edouard Mwangachuchu

La Haute cour militaire, l’actuel juge du prévenu Mwangachuchu, a demandé au parquet militaire de lui fournir tous les détails sur les armes et munitions de guerre trouvées dans la ferme de l’élu de Masisi, au Nord Kivu. On en a trouvé d’autres dans sa belle résidence de la commune de Gombe. Rien jusque-là ne permet de soutenir l’innocence de ce député national, surtout qu’il est reconnu comme étant le président Congrès national de la défense du peuple, mouvement politico-militaire qui a donné du fil à retordre aux troupes des Fardc déployées dans les différents fronts à l’Est.

Il est clair que les autorités judiciaires qui tiennent à garantir au député Edouard Mwangachuchu, un procès équitable, sans connotation politique, mais entièrement basé sur l’examen des préventions que les magistrats ont retenu contre lui à ce stade, prennent toutes les précautions d’ usage. L’homme lui-même en s’entourant d’un collectif de près de dix avocats, a mesuré la gravité des faits qu’on lui reproche par la justice militaire et les risques d’encourir des lourdes peines.

A l’audience du mardi 15 mars 2023, on l’a vu, l’air grave, demandant de temps en temps à ses avocats si jusque-là tout marche bien. Et comme pour le rassurer, ces derniers ne manquaient pas de le réconforter. Et c’est à l’issue de cette audience, assommé par l’arrêt de la Haute cour militaire qu’il a compris que la suite de ce procès n’augure pas de sa mise en liberté surveillée, comme l’avaient sollicité ses avocats.

Mais dans une affaire pénale où l’on brandit comme infractions, participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale d’armes et munitions de guerre, incitation des militaires à commettre des actes contraires à la loi et à la discipline. Et comme pour boucler la boucle, atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

Le commun des mortels reste sceptique quant aux chances du prévenu Edouard Mwangachuchu de s’en sortir lavé de tout soupçon. Une chose est certaine. Ses avocats se battront jusqu’au bout de leurs forces, avec moult arguments juridiques. Encore faut-il convaincre les hauts magistrats, membres de la présente composition, que le député national Mwangachuchu qui n’a jamais encouru une peine de prison, détenteur d’un casier judiciaire vierge, estun homme sur lequel la république doit compter.

Etait-il seul à pactiser avec les membres du comité de défense du Mouvement M23 ? Seule la justice militaire pourra nous éclairer d’ici la fin de cette affaire qui connaitra certainement beaucoup de rebondissements, à la lumière de nouvelles révélations que le commissaire principal de la police acquis à sa cause, commence à livrer aux enquêteurs.

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