Le Président de la République Démocratique du Congo Félix Antoine Tshisekedi est, au cours d’une cérémonie d’échanges de vœux avec le corps diplomatique en poste en RDC, lundi 30 janvier, revenu longuement sur la situation sécuritaire dans l’ensemble du pays, caractérisée particulièrement par une énième agression menée par le Rwanda camouflé derrière le groupe terroriste du M23 dans la partie Est.

Félix Tshisekedi

Dès l’entame de son discours, le Chef de l’Etat congolais Felix Tshisekedi a souligné comme dans l’une de ses allocutions à la Nation, que les vrais enjeux de l’agression de la RDC par le Rwanda et de la crise sécuritaire dans l’Est sont économiques et hégémoniques.

Félix Tshisekedi qui a réitéré la détermination de son pays à mettre fin à cette situation une fois pour toute, a martelé qu’aucun congolais n’est « dupe ni naïf » sur cette évidence.

« Que tout le monde sache hier, aujourd’hui et demain: aucune génération de mes compatriotes ne cédera ni n’aliènera un centimètre du territoire national à quiconque pour y établir une colonie de peuplement ou d’exploitation », a pesté le chef de l’Etat Félix Tshisekedi devant les diplomates accrédités en République Démocratique du Congo avant de rappeler « comme je l’ai dit à la tribune de Nations Unies, nous défendrons l’intégrité de notre territoire, la souveraineté et l’indépendance de notre pays quoi qu’il en coûte ».

Par ailleurs, le Président congolais a fustigé la mollesse et l’inaction de l’Union Africaine et des organisations régionales qui, à l’en croire ne se limitent que par des déclarations.

« Le peuple congolais refuse d’admettre que l’Union africaine et les organisations régionales peinent à éteindre des foyers de tension en Afrique, se limitant à des déclarations et à des formules alambiquées peu suivies d’effets. Ou dans le pire des cas demeurent aphones ou indifférents (…) Nous réduisons nos chances de progrès et d’intégration si nous ne nous libérons pas de telles pesanteurs qui nous privent des capacités d’émancipation collective et nous maintiennent dans la dépendance extérieure », a-t-il martelé.

Les relations qui semblaient pourtant au beau fixe entre Kinshasa et Kigali à l’accession du Président Félix Tshisekedi à la magistrature suprême de la RDC sont de plus en plus délétères depuis l’exhumation du Mouvement du 23 Mars déjà vaincu et totalement désarmé par les forces armées de la RDC dans le passé.

Kinshasa accuse Kigali de parrainer ce groupe terroriste qui occupe une grande partie du territoire de Rutshuru dans le Nord-Kivu dans le seul but de contrôler ses minerais. Récemment lors du forum économique de Davos en Suisse, Félix Tshisekedi a soutenu que le seul problème de l’insécurité dans la région des Grands Lacs s’appelle le Rwanda qui selon lui, est nourri de velléités belligérantes et expansionnistes.

Par Gédéon Ngango

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