Le Rwanda y avait préparé un cirque de mauvais goût. Des petits officiers identifiés M23 fallacieusement habillés en tenue officielle de l’armée rwandaise que Kigali avait chargés de proclamer son autorité territoriale sur les espaces de la RDC devant les caméras du monde entier. Paul Kagame a une nouvelle fois été démasqué. Lui, ses complices de la Force régionale et ses pièges.

Pour une drôle de cérémonie pompeusement annoncée le 23 décembre 2022 à Kibumba par les terroristes du M23, la duperie était trop belle pour être vraie. Voilà que des professionnels des crimes se sont présentés devant des officiers généraux de la Force régionale de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est pour un spectacle nauséabond qui n’avait rien de sincère.

Le Rwanda pensait ainsi humilier le gouvernement et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) en croyant qu’il réussirait à placer le Congo sur le même pied d’égalité que son corps expéditionnaire (M23) constitué des éléments criminels de son armée – le M23. La boutade n’y fera rien car il a fallu 24 heures aux FARDC pour découvrir le traquenard.

Muyaya détruit la campagne médiatique du M23

Le M23 est acculé. Le groupe terroriste commence à subir les conséquences de ses nombreux actes de criminalité. Abandonnés au plan diplomatique, ils ont tenté quelques coups médiatiques à Bunagana sans succès. Car, ayant appris que des journalistes pro-Kigali séjournaient illégalement dans les zones sous occupation du Rwanda/M23, le ministre congolais de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya Katembwe était monté au créneau le 12 décembre pour dénoncer l’exercice professionnel illégal et la présence irrégulière en République démocratique du Congo, de certains journalistes des “médias propagandistes et communicateurs” à la solde du Rwanda.

De Bunagana à Kishishe en passant par Bambu (chefferie de Bwito), Murimbi en groupement de Tongo et Rutshuru Centre, ils y ont été escortés par des services M23/ RDF.

Le porte-parole du gouvernement congolais avait attiré l’attention de la communauté tant nationale qu’internationale sur une nouvelle campagne de mensonges du Rwanda pour tronquer les faits, promouvoir des faux témoignages des autochtones et tordre le cou à la vérité à propos du massacre de Kishishe et autres par eux perpétrés à travers le territoire de Rutshuru, en province du Nord-Kivu, avait-il décrié dans un communiqué du ministère de la Communication et médias.

Muyaya disait se réserver le droit d’user de différents moyens légaux à l’encontre de tous les relayeurs de cette campagne mensongère du régime de Kigali, qui s’est formé à partir des faux témoignages des populations prises en otage et qui devaient faire un choix entre faire mentir sous contrainte et faire face aux menaces de mort. “Cette collaboration médiatique Rwando-M23 est une preuve supplémentaire du soutien avéré et incontestable du pouvoir de Kagame aux terroristes qui sèment l’insécurité dans notre pays, tuent nos compatriotes et violent nos femmes et nos filles” , avait-il renchéri.

Ce blocus médiatique a été vite suivi de plusieurs condamnations internationales contre l’agression rwandaise et les crimes commis en RDC par les troupes de Paul Kagame.

Pour tenter de contourner cette situation, Kigali a mis en place un faux désengagement afin d’attirer davantage l’attention de ses partenaires de la communauté internationale visiblement lassés par l’intransigeance militaire de Paul Kagame. Ainsi, une logistique a été savamment planifiée pour présenter leurs vassaux communément appelés M23 sous la posture d’une rébellion régulière, imposante et qu’il conviendrait de considérer. Un véhicule sans immatriculation préparé pour la scène et des officiers illégaux présentés à l’occasion. Seul le commandant kényan de la Force régionale avait du sourire.

Le coup de gueule d’Epenge étale la manœuvre rwandaise

Pour les Forces armées de la République démocratique du Congo, cette mise en scène de Paul Kagame est un signe apocalyptique pour le régime de Kigali. “Le désengagement annoncé avec pompe des terroristes du M23 soutenus par les Forces de Défense du Rwanda est un leurre et une simple opération de publicité pour distraire les Congolais et la communauté internationale. Toutes les unités désengagées de KIbumba, au lieu de regagner leurs positions initiales de Sabinyo conformément aux décisions du mini-sommet de Luanda du 23 novembre 2022, prennent une autre direction pour les positions de Tongo, de Kishishe et de Bambu, avec l’intention manifeste d’occuper Masisi”, a dénoncé le porte-parole des FARDC.

D’après l’armée congolaise, les terroristes veulent occuper la cité de Sake, dans le territoire de Masisi, à près de 30km de la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.

Les FARDC, tout en dénonçant l’attitude hypocrite des terroristes M23/RDF, se disent déterminées à défendre l’intégrité territoriale du pays. “Les FARDC attirent l’attention de la Force régionale face à la fourberie des terroristes M23/RDF habitués à fouler aux pieds tous les accords signés”, avait conclu le communiqué.

Une Force régionale dangereuse

En lançant un message à la population congolaise amassée dans les camps de déplacés de Kanyaruchinya et Kibati de regagner leur entité de Kibumba, le général Jeff Nyagah, commandant de la Force régionale a abusé de la confiance des Congolais et trahi les Forces armées de la République démocratique du Congo. Comment comprendre qu’un officier général, commandant de la Force régionale pouvait envoyer toute une population à la mort sachant pertinemment que les terroristes qui ont sévi à Kishishe, sont encore en quête du sang.

La Force régionale représentée par le contingent kényan basé à Goma, est un instrument au service de la balkanisation qu’il convient désormais de combattre, a dénoncé un élu local.

Il y a quelques semaines, le député national Hubert Furuguta, élu de Goma saisissait le Premier ministre congolais sur des allégations d’infiltration des troupes de la Force régionale par des commandos rwandais.

D’autres sources locales indiquent que les terroristes du M23 auraient fini d’infiltrer le contingent kényan, les unités FARDC et même la grande société civile de Goma en prévision d’une attaque imminente de la ville.

Des notables locaux redoutent l’existence des caches d’armes des Forces de Défense du Rwanda (RDF) dans le territoire de Nyiragongo, précisément dans la région du parc national des Virunga en prévision de nouvelles offensives.

MCP
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