« Je ne suis pas un prophète mais si, par je ne sais quelle magie, une nouvelle majorité naît des cendres du FCC, un ou deux mois après, l’opinion dira que ces députés coûtent trop cher à la République et qu’ils doivent repartir d’où ils sont venus ».

Joseph Kabila

Ce paragraphe de Joseph Kabila obtenu par camouflage est resté emblématique dans le pays. Cela a aussi permis à l’opinion de suivre de près les députés congolais qui veulent toujours plus pour eux-mêmes. Ce paragraphe que nombreux référent à une prophétie de nos jours résonne encore plus fort après que des révélations ont été faites sur la rémunération des députés qui est passée à 21,000 dollars, pour un parlement de 500 députés. Cela sans compter que ces mêmes députés ont reçu chacun en guise de gratification de la part du chef de l’Etat des voitures de luxe d’un montant de plus de 54,000 dollars pour avoir rallié sa nouvelle majorité.

Les rémunérations des députés congolais apparaissent contre-nature dans un pays où le peuple vit avec moins de deux dollar américains au quotidien. Pour justifier ces rémunérations le député est souvent présenté comme étant un agent social majeur, ce qui n’est pas toujours le cas. Je ne suis pas un prophète mais si, par je ne sais quelle magie, une nouvelle majorité naît des cendres du FCC, un ou deux mois après, l’opinion dira que ces députés coûtent trop cher à la République et qu’ils doivent repartir d’où ils sont venus, dixit Joseph Kabila.

Cette citation de l’ancien Président voulait dire aussi que lui-même accédait à ces caprices venant des députés pour maintenir un système qui a fini par l’essoufflé. Il voulait peut être aussi dire que ces députés sachant qu’ils n’ont pas de liens de paternité avec Félix Tshisekedi que ces derniers lui seraient plus exigeant au regard de leur attitude à toujours vouloir plus.

La République Démocratique du Congo est caractérisée par des disparités salariales qui se creuse au jour le jour. Des plus gros salaires sont concentrés entre les mains de la classe dirigeante alors que les fonctionnaires et les militaires touchent des salaires insignifiants. Les autorités n’ont jamais accédé à la demande des mouvements associatifs d’engager un débat sur le rééquilibrage des salaires car perçu par certains comme une menace susceptible de les priver d’une partie de leurs gains.

Par Gédéon Ngango

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