Un compte en dollars de la Banque centrale du Congo (BCC) à Equity Bank verse un paiement pour neuf drones de fabrication chinoise CH-4 Rainbow. Les dépenses militaires de la République Démocratique du Congo explosent mais toujours sans succès concret sur terrain.

La contractualisation des prestataires privés des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), tout comme les commandes d’équipements militaires, sont gérées par le lieutenant-général Franck Ntumba, chef de la « Maison militaire » du président de la République Félix Antoine Tshisekedi.

Les drones chinois comme alternative au Sukhoï Russe ? Bien sûr que oui..
Confrontées aux conquêtes territoriales du M23, les forces armées congolaises ont fait l’acquisition de neuf drones de fabrication chinoise CH-4 Rainbow. Dans le même temps, Kinshasa continue de recourir à d’ex-légionnaires qui opèrent comme prestataires privés sous le commandement d’Horatiu Potra.

En difficulté sur le terrain face aux rebelles du M23, Kinshasa a passé commande de neuf drones armés de fabrication chinoise dont elle attend la livraison imminente. Il s’agit d’appareils de type CH-4 Rainbow produits par la société publique China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC).

Alors que Kinshasa n’est pas parvenu à étoffer sa flotte d’avions de combat, ces aéronefs sont considérés comme hautement stratégiques pour tenter d’inverser le rapport de force dans la guerre contre le M23 qui multiplie les conquêtes.

Les trois premiers appareils sont attendus d’ici à la fin du mois de mars et seront stationnés sur l’aéroport militaire de Kavumu, à une trentaine de kilomètres au nord de Bukavu (chef-lieu de la province du Sud-Kivu). Ce site, bien que proche de la frontière avec le Rwanda, est considéré à bonne distance des zones de guerre avec le M23.

Il va prochainement accueillir la presque totalité du dispositif militaire aérien déployé dans l’est de la RDC. Des travaux d’aménagement sont en cours. L’allongement et la réfection de la piste d’atterrissage est sur le point de se terminer. Plusieurs hangars sont aussi en construction, de même qu’une tour de contrôle, des clôtures et des logements. Un chantier indispensable pour permettre aux drones chinois d’opérer.

Très similaire au drone américain MQ-9 Reaper, dont il est largement inspiré, ce modèle permet de mener des missions de reconnaissance, ainsi que des attaques au sol à l’aide de missiles. Pour piloter ces aéronefs militaires depuis les centres de commandement, dont l’installation est prévue à Kavumu, des formations dispensées par des militaires chinois sont envisagées. Pour l’instant, un premier règlement a été versé depuis un compte en dollars de la Banque centrale du Congo (BCC) à Equity Bank.

Dans cette course à l’équipement militaire en temps de guerre, Kinshasa a exploré plusieurs options. Certains conseillers du président ont pris attache avec des sociétés d’armement turques ou encore israéliennes. Agemira RDC a été chargé par la présidence de dénicher d’autres Sukhoi Su-25 et hélicoptères de combat, devenus rares sur le marché. Le ministre de la défense, Gilbert Kurhega Kabanda, tenu à l’écart des dernières décisions stratégiques, a exploré la piste de fournisseurs russes. Une idée immédiatement rejetée par le chef de l’Etat.

Par Gédéon Ngango

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