Le ministre des Affaires étrangères congolais, Christophe Lutundula a réagi au sujet des revendications territoriales du Rwanda en République Démocratique du Congo lors d’un briefing presse le 25 février, consacré notamment aux coulisses du 36ème sommet de l’Union africaine et au nouveau plan de retrait du M23.

Christophe Lutundula

Répondant à une question de la presse sur les propos de l’ancien chef d’état-major rwandais, James Kabarebe, qui revendique des terres rwandaises en République démocratique du Congo, Lutundula l’a qualifié d’un rêve debout.  » Vous savez quand vous dormez, on ne vous empêche pas de rêver « , a-t-il déclaré.

Et de poursuivre,

 » Même quand vous êtes débout, vous pouvez rêver. Il arrive à chacun de rêver (rire). Et moi je le comprends, c’est un militaire. Mais là où je ne comprends pas beaucoup les choses, c’est lorsque leur ministre des Affaires étrangères, mon collègue, passant je crois devant l’Assemblée nationale dit qu’il crée une commission pour la révision des frontières.», a déclaré Christophe Lutundula.

Le patron de la diplomatie congolaise affirme que la République Démocratique du Congo a aussi des revendications à faire sur ce sujet. « Mais nous aussi on a des revendications ! », a-t-il ajouté, avant de prendre des Mwami Bashi du Kivu à témoin.

Cependant, a-t-il poursuivi, la République Démocratique du Congo ne peut pas mettre en exécution ses revendications parce qu’il y a notamment l’acte constitutif de l’Union africaine qui consacre le respect des frontières héritées de la colonisation. Lutundula évoque également des instruments internationaux sur le respect de la souveraineté des Etats.

Il sied de souligner que le Rwanda a levé un coin du voile sur les vraies motivations de son agression contre la République démocratique du Congo. Ce pays de 26 338 km² convoite des terres dans la partie Est de la RDC, principalement dans le Kivu.

James Kabarebe, actuellement conseiller spécial pour les questions de sécurité du président Paul Kagame, a estimé que les territoires de Masisi et Rutshuru appartenaient au Rwanda, sans cacher des ambitions d’une quelconque reconquête de ces espaces.
Une théorie que réfutent plusieurs historiens congolais, notamment le professeur Isidore Ndaywel qui avait battu en brèche ces hypothèses avec une carte de l’Afrique d’avant la Conférence de Berlin, en 1885. Pour Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, Kabarebe n’a qu’à poser la question à la Belgique.

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