Plusieurs centaines des burkinabè se sont manifestés, le samedi dernier, pour soutenir les autorités de la Transition. Cela, après l’annonce du retrait des forces françaises au Burkina Faso. Selon nos confrères de Radio Oméga, ce meeting de soutien au Capitaine Ibrahim Traoré et son Gouvernement a eu lieu à la place Tiefo Amoro de Bobo Dioulasso, la deuxième grande ville du pays.

La France est déclarée « persona non grata » dans certains pays du Sahel. En effet, depuis quelques années, les jeunes de l’Afrique, particulièrement du Sahel s’en prennent aux symboles de la présence française dans le continent. Les jeunes du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Tchad… montent au jour le jour au créneau pour dire non à la présence des forces françaises sur leurs territoires. Cela, parce qu’en 2022 à une rupture diplomatique entre les autorités actuelles de la transition du Mali et les autorités françaises.

Par ailleurs, au Burkina Faso aussi, les autorités ont annoncé la semaine dernière le retrait des forces françaises sur leur territoire. Faut-il aussi rappeler que le Burkina Faso est l’un des pays où on conteste plus la présence des forces françaises sur leurs sols. Plusieurs manifestations ont été organisées par une importante partie de la population burkinabè, contestant, ainsi, la présence des forces spéciales françaises sur le territoire du pays des Hommes intègres.

Cet ultimatum d’un mois donné aux quelques 400 militaires français de l’opération Sabre basé à Kamboinssin, au Nord-Est de Ouagadougou a été salué par plusieurs milliers de burkinabè qui voient la présence française au Burkina Faso comme un atout de pur l’expansion djihadiste dans le pays. A cet effet, depuis cette annonce, les manifestations de soutien se multiplient dans la capitale, Ouagadougou et dans certaines villes du pays dont Bobo Dioulasso, la deuxième grande ville du Burkina Faso.

Outre les couleurs nationales du Burkina Faso, les centaines de manifestants qui ont battues le pavé à Bobo Dioulasso, brandissaient aussi les drapeaux russes. Sur les pancartes, on pouvait lire : « L’impérialisme, à bas », « La politique française en Afrique, à bas », « Non au diktat de Macron », ou « En avant pour la souveraineté du Burkina ».

L’ultimatum donné par le gouvernement burkinabè aux forces françaises pour quitter son territoire est considéré par les populations comme une souveraineté « retrouvée ». Les manifestants appellent donc, à une coopération entre le Burkina Faso et la Russie. En outre, d’autres manifestations de soutien à la transition se sont tenues le même jour dans le pays. Notamment dans la capitale, Ouagadougou, et dans le nord du pays à Ouahigouya.

En fin décembre 2022, le Burkina Faso dans un courrier officiel adressé au Quai d’Orsay avait demandé le remplacement de l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade. Le jeudi 26 janvier dernier, le ministère français des Affaires Étrangères a annoncé, le rappel de son ambassadeur au Burkina Faso « pour mener des consultations ». Cela, au lendemain de l’annonce du départ du pays des forces spéciales françaises d’ici à « un mois ».

Notons que l’arrivée du Capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir constitue l’élément déclencheur de la dégradation des relations entre la France et le Burkina.

Malijet.com
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