Des voix s’élèvent pour dénoncer un rapport récemment publié par les experts des Nations Unies, sur les manifestions populaires organisées vers le mois de juillet 2022, contre la présence des casques bleus de la Monusco.

Dans ce document, le nom du député national Tembos Yotama est cité par les experts l’accusant d’être l’un des organisateurs de ces événements, et d’avoir incité les habitants à s’attaquer aux contingents de la mission onusienne, dans les villes de Goma et Beni, en province du Nord-Kivu.

Très commentée dans le chef d’observateurs avertis qui la suivent de près dans la province, cette nouvelle suscite des réactions.

Léonce Akilimali, enseignant à l’Université catholique de Butembo, UCG, estime que les Nations-Unies chercheraient à faire taire l’élu de Butembo cité dans le rapport de leurs experts, étant donné que celui-ci, a toujours exposé l’inefficacité des casques bleus dans leur mission de protéger les civils en RDC.

« Au lieu de sécuriser les civils et pacifier la région Est de la RDC, elle cible des individus, dont l’élu de Butembo, l’Honorable Tembos Yotama, qui a eu le courage d’établir un rapport riche et clair sur les massacres de Beni et Ituri (…) Selon les données recueillies sur le terrain, il n’est pas passé par le dos de la cuillère, mais a montré noir sur blanc que la Monusco est accusée par les victimes, d’être en complicité avec ceux qui tuent les innocents », une réaction faite devant les confrères de Butembo.

Celui-ci rappelle la déclaration décevant du porte-parole des casques bleus en RDC, qui avait précédé les manifestations populaires anti-Monusco, selon laquelle les rebelles du M23 était une armée professionnelle beaucoup plus équipée en matériels de guerre que les FARDC et les forces de la Monusco réunies. Pourtant, ajoute-t-il, les Nations Unies doivent nécessairement avoir la main dans la règlementation du marché d’armements dans le monde. D’où, la responsabilité soupçonnée dans la persistance des violences à l’est du pays.

Plusieurs commentaires, au milieu des habitants, rejettent aussi en bloc les accusations portées sur quelques individus, membres des mouvements citoyens et groupes de pressions, dans les violences enregistrées contre la Monusco. Le cas d’un membre de la Véranda Mutsanga, qui regrette que le rapport d’experts des Nations Unies essaie de disculper et blanchir les casques bleus alors que ces derniers avaient été auteurs de meurtre de plus d’une dizaine de civils non armés sur l’ensemble de la province, fin juillet 2022.

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