Le collectif de mouvements citoyens du Nord-Kivu, donne un ultimatum de 6 (six) jours à dater du 12 janvier 2023 aux forces régionales de l’EAC pour mener des offensives contre le mouvement terroriste M23 et ADF.

Les mouvements citoyens menacent d’entamer une série de manifestations pour exiger le départ de cette force si rien n’est fait après ce délai.

EAC

En marge de ce retrait de Rumangabo, la Force de l’EAC a refusé la couverture par les média du processus de retrait, sous motif qu’elle n’était pas capable de sécuriser les journalistes. Une décision qui semble chatouiller bien d’esprits congolais. La presse du Nord-Kivu et la société civile crient au scandale et dénoncent, selon eux, un plan machiavélique que serait en train de tramer cette force sous régionale.

Pour Valérie Mukosasenge, membre de la commission de discipline de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), il est déplorable que cette force prive les journalistes locaux de l’accès à l’information. « Nous déplorons ce comportement de la force de EAC, de nous priver de l’accès à l’information. Ça crée beaucoup de rumeurs, du fait que la population n’a plus de l’information. Voilà qu’elle commence à conclure que cette force est allié à la rébellion du M23 », s’exprime Valérie Mukosasenge.

Une opinion qu’épouse la Société civile du Nord-Kivu. Selon le coordonnateur national du mouvement national civique « Génération Positive » JimmyNziali, cette présence de l’EAC au Nord-Kivu reste suspecte et est loin de gagner la confiance de la population locale.

Pour lui, il faut que le peuple se mette debout contre cette force pour faire échec au plan de balkanisation de la RDC, que serait en train d’entretenir l’EAC à travers cette force. « C’est très suspect ! Le peuple doit se mettre debout pour faire échec à ce plan machiavélique que la force régionale de EAC est en train de mettre place pour vouloir balkaniser la RDC », tels sont les propos de Jimmy Nziali.

Pour rappel, c’est depuis plus de 6 mois maintenant que les rebelles du M23 sont de retour en activité au Nord-Kivu, principalement en territoire de Rutshuru. Depuis lors, ils occupent une bonne partie du territoire de Rutshuru, surtout Bunagana, une citée frontalière et stratégique.

Par Gédéon Ngango

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