Au sommet de Luanda,  » le Président Tshisekedi m’a répondu, en présence des autres chefs d’État : que les M23 « ce sont des Congolais ».« 

Félix Tshisekedi & Paul Kagame

Le président angolais João Lourenço, comme médiateur désigné de ce mini-sommet par l’Union Africaine, avait évoqué particulièrement la mise en œuvre des résolutions du mini-sommet de Luanda tenu le 23 novembre. Ces assises avaient décidé une cessation des hostilités, suivie du retrait du M23  » des zones occupées  » et de leur  » repli dans leurs positions initiales « . Si les rebelles refusent, la force régionale est-africaine en cours de déploiement à Goma  » fera usage de la force pour les pousser à se soumettre.

La réalité du terrain a contraint le pouvoir congolais à accepter de lourdes concessions pour espérer mettre fin à l’avancée du M23. Un mouvement “terroriste” qui peut conserver une petite zone de territoire congolais et se retrouve mis en selle pour de futures négociations directes avec le gouvernement congolais.

Encore faut-il que les responsables du M23, qui ont montré leur indépendance (feinte ou réelle) le week-end dernier en continuant à progresser malgré l’appel à un arrêt des hostilités du président rwandais, acceptent le cessez-le-feu. Ce mouvement, qui a occupé Goma quelques jours il y a dix ans, n’a pas oublié que le retrait accepté alors sous la pression conjuguée du Rwanda, de l’Ouganda et de la RDC de Joseph Kabila n’a débouché sur aucune avancée dans le combat qu’il mène pour faire reconnaître ses droits en RDC.

Par Gédéon Ngango

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