RDC: Bertrand Bisimwa, président du M23, reçu par Uhuru Kenyatta

Le M23 avait jusqu’au 30 novembre 2022 pour se désarmer et se cantonner en territoire congolais sous le contrôle des FARDC et de la force régionale de l’EAC, en collaboration avec la Monusco. Le délai est largement dépassé. En dépit de la pression internationale et du déploiement de la force de l’EAC, ce mouvement est toujours présent et actif au Nord-Kivu.

Le M23 se dit prêt à se retirer, suivant l’esprit du mini-sommet de Luanda, mais insiste toujours sur sa demande d’avoir un dialogue direct avec Kinshasa. Officiellement, il a quitté officiellement quelques positions, mais s’est renforcé dans d’autres zones.

Ce jeudi, 12 janvier 2023, Uhuru Kenyatta, médiateur désigné par l’EAC, a rencontré à Mombasa (Kenya) une délégation du M23 conduite par son président Bertrand Bisimwa. Il était question d’échanger sur l’actuel processus de désengagement annoncé de ce mouvement et ses principales remarques.

Les dirigeants du M-23 ont convenu de poursuivre leur retrait et de respecter un cessez-le-feu strict. Ils sont en outre convenus de continuer à respecter et à coopérer avec la Force régionale de l’EAC qui a maintenant commencé à prendre le contrôle des zones libérées par le M23, un processus conforme à la décision de la réunion extraordinaire des chefs d’état-major général de l’EAC tenue à Bujumbura le 8 novembre 2022, rapporte dans un communiqué l’organisation régionale.

Le même document renseigne qu’il a également été convenu que le processus de retrait continuerait d’être vérifié à la fois par le Force régionale d’Afrique de l’Est et le mécanisme de vérification de la CIRGL pour assurer la sécurité et le retour rapide de tous les déplacés et réfugiés.

Le M23 était censé libérer Rumangabo et se désengager ensuite de Kishishe, selon une annonce de la force régionale. A ce jour, non seulement ce que les combattants de ce mouvement sont à environ trois kilometres du camp de Rumangabo et aux environs de Kibumba, ils n’ont pas toujours donné une date concernant le retrait de Kishishe.

L’EAC travaille sur un autre sommet. Il s’agira de Nairobi IV qui pourra se tenir à mi-février 2023. Avec ou sans le M23 ? Le mouvement a été exclu de ce dialogue.