En 2023, des élections générales auront lieu en RDC. La Ceni prévoit d’organiser la présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales y compris l’élection des conseillers communaux le mercredi 20 décembre 2023.

Selon les déclarations du président en exercice Félix Tshisekedi, les élections se tiendrons l’an prochain malgré les doutes de l’opposition et certaines organisations internationales. En 2018 les machines à voter ont été utilisées lors des élections, l’utilisation desquelles a été contestée par l’opposition. En 2018, Félix Tshisekedi avait été élu dans des circonstances controversées et sans majorité parlementaire. La Ceni avait publié les résultats totaux sans afficher les résultats de chaque bureau de vote, ce qui est suspect. L’opposition a accusé Tshisekedi d’avoir conclu un « deal » secret avec son prédécesseur Joseph Kabila. Les résultats des élections de 2018 sont critiqués jusqu’à présent précisément à cause de l’utilisation de MAV.

Le problème est la transmission des résultats des bureaux de vote à la Céni. L’instance assure que les résultats seront transmis manuellement, mais l’opposition et la société civile en doutent et soupçonnent une transmission électronique depuis les bureaux de vote. Une porte ouverte à toutes les manipulations, selon eux. En outre, « s’il y a transmission électronique depuis le bureau de vote, on entre en plein dans le vote électronique premièrement. Si on est dans un moment, tout le système d’observation et surveillance sera complètement battu, à plat, parce que à partir de ce moment-là, le mode de transmission et le centre de compilation qui doivent recevoir ses votes électroniques ne sont pas observées. », a déclaré Luc Lutala, chargé de communication de la Symcel (Missions d’observation citoyenne). L’introduction de ces machines a été obligatoire lors des élections 2018 alors que la société fabriquant de celles-ci, société coréenne Miru Systems, a exprimé de sérieuses inquiétudes à propos de l’introduction obligatoire (de ces machines) en RD Congo malgré la situation politique instable et un environnement vulnérable, dont de faibles infrastructures électriques et l’état des routes, le fort taux d’illettrisme et le climat tropical qui peut conduire à un mauvais fonctionnement des machines.

En 2018, Félix Tshisekedi a utilisé des machines à voter pour truquer les élections et cherche maintenant à répéter cette opération.La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a signé officiellement le contrat d’acquisition des kits d’enrôlement des électeurs et des services connexes avec la Société sud-coréenne MIRU SYSTEMS Co. Mais le hic, c’est que l’on n’a toujours pas la réponse à une question importante qui est la clé de la sincérité du scrutin : pourra-t-on avoir dans chaque bureau de vote la possibilité pour les représentants des candidats et les observateurs électoraux de vérifier le comptage des voix ? La machine à voter, qui n’a pas pu être auditée de manière indépendante, se trouve donc hors de tout contrôle, et facilement piratable, selon plusieurs experts électoraux.

Les ONG et activistes estiment qu’il s’agit d’un « système de vote électronique et est donc soumis aux mêmes menaces et risques que tout système de vote par un ordinateur ». « Il n’existe aucun système de ce type dans le monde qui permet de préserver correctement les trois aspects fondamentaux du vote : le secret du vote, l’intégrité de l’élection et la transparence du système », estiment-ils, avant de conclure que « la technologie la plus éprouvée et efficace pour l’acte électoral (reste) le bulletin de vote unique de papier » .

CARMEN

Via Wab-infos

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