Le président du Groupe d’experts des Nations Unies sur la République démocratique du Congo a présenté, en début de semaine, au Conseil de securité le rapport à mi-parcours des enquêtes de son équipe sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays. Cela, en considérant les événements déroulés depuis juin dernier, mois au cours duquel le rapport final du Groupe d’experts a été soumis à l’examen de l’organe le plus prépondérant de l’ONU.

A en croire des sources diplomatiques, ce nouveau rapport d’étape sera rendu public au plus tard en début de semaine prochaine. En effet, le Conseil de securité adoptera une Résolution avant le 20 décembre pour proroger la durée du mandat de la Monusco qui arrivera à terme à cette date.

Selon les sources, le Groupe d’experts a, entre autres, évoqué les contours de la prise de la stratégique localité de Bunagana le 13 juin par le M23. A ce sujet, « les experts disent disposer des preuves de la complicité de l’Ouganda aux attaques armées contre les positions de l’armée congolaise à Bunagana », martèle un diplomate africain en poste à New York.

L’information n’a pas été démentie par des membres de la mission permanente de la République Démocratique du Congo près l’ONU qui se sont toutefois réservés de tout commentaire.

Lorsque certains membres du serail présidentiel avaient accusé Kampala d’avoir appuyé militairement le M23, des sources sécuritaires avaient fait état de « passivité de l’armée ougandaise » qui aurait permis aux combattants de ce groupe armé, soutenu par le Rwanda, de faire leur entrée dans Bunagana via le territoire ougandais dont la frontière avec la RDC était censée être sécurisée par les militaires ougandais, repliés à l’intérieur du territoire de cet Etat.

Le ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula, a, dans un point de presse conjoint tenu avec le porte-parole du gouvernement, le 24 novembre, déclaré qu’on devrait encore laisser le temps au gouvernement pour se faire une « grande conviction» sur le soutien de l’Ouganda au M23.

Depuis fin novembre 2021, l’armée ougandaise mène, conjointement avec l’armée congolaise, des opérations militaires contre les ADF. Elle participe aussi à la Force régionale de l’EAC (East Africa Community) visant à dissuader au désarmement ou à neutraliser les groupes armés actifs dans la partie orientale du territoire national.

Par Gédéon Ngango

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