Kinshasa a affirmé mercredi que les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda mettaient leur intention d’attaquer la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Le ministre de la défense, Gilbert Kabanda qui a affirmé cela indique que cette intention “foule ainsi au pied la mise en œuvre des décisions des Chefs d’État prises lors du mini sommet de Luanda”.
M. Kabanda ajoute que “l’armée reste en alerte et déterminée à défendre l’intégrité du territoire national”, souligne le compte-rendu de la 81e réunion du Conseil des ministres tenue mercredi.
Cette semaine, les rebelles du M23 qui ont annoncé leur retrait du groupement de Kibumba ont tenté de mener une incursion vers l’ouest de Goma, dans le territoire de Masisi.
Les FARDC qualifient de « leurre » le retrait des rebelles du M23 de Kibumba, affirmant que la rébellion renforçait ses positions en d’autres endroits.
Toutes les unités désengagées de Kibumba, au lieu de regagner leurs positions initiales de Sabinyo prennent une autre direction pour renforcer les positions de Tongo, de Kishishe et le Bambu avec l’intention d’occuper le territoire à l’ouest de Goma”, a précisé le porte-parole des FARDC, le général-major Sylvain Ekenge.
Sous la pression internationale, les rebelles ont pris part, la veille, à une cérémonie en vue de remettre la ville de Kibumba à une force militaire régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAS). Un porte-parole de la rébellion a annoncé accepter de « céder ses positions de Kibumba à la responsabilité » de la force de l’EAC afin de faire un geste de bonne volonté au nom de la paix.
La RDC a accusé à de multiples reprises le Rwanda de soutenir le M23. Des allégations rejetées par le pays voisin. Un rapport d’experts indépendants travaillant pour le Conseil de sécurité des Nations unies évoque le soutien supposé du Rwanda au groupe M23.
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