Un militaire décédé vient d’être promu chef des opérations militaires dans l’Équateur. Il s’agit de feu le général Floribert Kisembo Bahemuka, qui repose depuis plus de dix ans sous terre.

Aussi invraisemblble que cela puisse paraître, son nom a été cité sur une ordonnance du Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), lue à la Radio television nationale congolaise (RTNC) le lundi 17 octobre, nommant des commandants des unités et des corps militaires.

Félix Tshisekedi

Des sources dignes de foi renseignent que cet officier supérieur de l’armée est mort assassiné le 30 avril 2011 à Lyongo ( Djungu , ituri ). 11 après son décès, son nom figure sur une liste d’officiers promus par ordonnance présidentielle. De quoi se retourner dans sa tombe!

Ses proches ont le droit de se demander si c’est une nomination à titre posthume. Ou même à titre anthume, alors que la nouvelle de sa résurrection, à l’instar de Jésus-Christ, ne leur est pas parvenu, avant d’écouter, perplexes, qu’il prend de nouvelles fonctions dans l’armée.

Il n’est pas compréhensible qu’au moment même où l’armée nationale fait face à des attaques par des armées étrangères, sous couvert de certains groupes rebelles, que les services su chef de l’Etat agisse de manière peu responsable dans les nominations dans l’armée.

Dans le lot d’ordonnances sur de nouvelles mises en place dans l’armée, le général John Tshibangu a été élevé à la fonction de commandant de la 21ème région militaire. Ancien du mouvement RCD/Goma, le général Tshibangu rejoint les Forces armées congolaises pendant le mixage sous le schéma 1+ 4 à l’issue de l’accord de Sun city. En 2011, il déserte l’armée pour mener une rébellion contre le régime de Kabila, afin de réclamer la vérité des urnes à partir du Kasaï Oriental, en faveur d’Étienne Tshisekedi. Il s’était retranché en Tanzanie, avant d’être extradé à Kinshasa pour y être condamné sous le régime de Kabila pour désertion et rébellion.

Parmi les retraités figure l’ex-chef d’état-major général des FARDC, le général d’armée Célestin Mbala Musense. Il a été remplacé à cette haute fonction par le Lieutenant général Christian Tshiwewe Songesha.

Ces ordonnances interviennent deux semaines après celle portant réaménagement au sein de l’armée nationale dans laquelle Christian Tshiwewe a été nommé comme nouveau chef d’état-major général des FARDC et le général major Ephraïm Kabi Kiriza a été élevé au rang du commandant de la garde républicaine.

Dans d’autres ordonnances, plusieurs officiers supérieurs ont été élevés en grade ou nommés au sein de l’état-major général des FARDC, de la garde républicaine et de la maison militaire du Chef de l’Etat, notamment le général major Léon-Richard Kasonga, promu chef d’état-major adjoint des FARDC, chargé de l’administration et logistique ; le général de brigade Mulumba Kabanangi Désiré, nommé commandant adjoint de la garde républicaine chargé de l’administration et de la logistique, rappelle-t-on.

Par Gédéon Ngango

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