La situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, s’est désormais invitée au sein du Parlement européen depuis quelques jours. Après la sortie médiatique du samedi 3 décembre dernier de la députée européenne Maria Arena, au sujet du soutien financier de l’Union européenne à l’armée rwandaise, c’est le tour du député européen du Parti du travail de Belgique (PTB), Marc Botenga, qui au cours d’une plénière du Parlement européen a chargé le pays de Paul Kagame, d’être l’instigateur de massacres perpétrées dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Marc Botenga

« Le gouvernement rwandais soutien les rebelles du M23. Les rebelles qui sèment la terreur, la mort en République démocratique du Congo, notamment à l’Est, où ce conflit a déjà fait des millions de morts. Nous savons donc toute la responsabilité du gouvernement rwandais et alors que fait l’Union européenne ? Que font les pays européens ? On s’attendait à des sanctions, c’est la réponse que l’Union européenne a souvent quand on voit ce genre d’action de la part d’un pays contre un autre », a déclaré Marc Botenga.

Il a part la même occasion, peint un tableau sombre de la situation concrète sur terrain, où les grandes puissances mondiales telles que la France et les États-Unis continuent à solidifier leurs relations et coopérations militaires avec le Rwanda, alors qu’en même temps la République démocratique du Congo, victime de cette agression, est contrainte à un régime de notification instauré à son encontre par le Conseil de sécurité des Nations unies.

« Mais les gouvernements européens décident aujourd’hui de renforcer leur coopération militaire avec le Rwanda. La France notamment, annonce un renforcement de sa coopération militaire, l’Union européenne va donner 20 millions au Rwanda pour sa participation au Mozambique et les États-Unis, vous le savez depuis longtemps, sont un partenaire très important du Rwanda. Tandis que vous savez qu’aujourd’hui, si un État veut vendre des armes à la République démocratique du Congo, il doit notifier aux Nations unies, ce qui ralentit, voir empêche évidemment la livraison des armes à un pays trop souvent et si souvent agressé », a-t-il expliqué.

Concluant son intervention, Marc Botenga a appelé l’Union à la cessation du « respect de parole, fictif et inexistant » de la souveraineté de la République démocratique du Congo.

« Cette politique ou on dit en mots, en paroles que nous respectons la souveraineté congolaise mais en réalité notre politique l’entrave et la sape est inacceptable. Il faut cesser ça tout de suite parce que nous avons besoin et led congolais ont besoin, de paix aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Par Gédéon Ngango

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