
Sur instruction du chef de l’Etat congolais Félix Antoine Tshisekedi, après renégociation Avec le groupe Fleurette de l’homme d’affaires israélien Dan Getler, la République Démocratique du Congo va récupérer des actifs miniers et pétroliers d’une valeur d’environ 2 milliards de dollars ainsi qu’une partie substantielle des royalties de Kamoto Copper Company (KCC) qui lui étaient cédé.

Rappelons que le 21 juin dernier, le gouvernement congolais a refusé de renouveler les permis d’exploration des zones pétrolières 1 et 2 du lac Albert, accordés en 2010 à deux entreprises liées au controversé Dan Gertler. Il était considéré jusque-là comme un « intermédiaire intouchable » dans les secteurs extractifs en RDC, du fait de ses liens avec Joseph Kabila.
Ce refus est intervenu dans le contexte du divorce politique entre le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur, si bien que beaucoup s’interrogent sur l’imminence d’une offensive plus large contre Dan Gertler, qui détenait en 2013, selon Global Witness, plus d’une cinquantaine de permis extractifs à travers une kyrielle de sociétés établies dans des paradis fiscaux. Sociétés spécialisées dans le pétrole du lac Albert, mais aussi dans le cuivre et le cobalt du Lualaba et du Haut-Katanga, ainsi que dans la filière diamant du Kasaï.
Par Gédéon Ngango