Proche de l’élimination à la 89e minute, le PSG a retourné l’Atalanta Bergame dans le temps additionnel (2-1). Un scénario fou qui sauve la tête de Thomas Tuchel mais qui est le fait de cinq facteurs.

Neymar, le facteur X
Si le PSG s’est retrouvé fébrile mentalement à l’orée des matches décisifs ces deux dernières saisons, c’est aussi parce qu’il ne pouvait pas compter sur sa star. Cette année, Neymar était là et il était en forme… Et ça fait toute la différence au niveau de l’état d’esprit. Avec le Brésilien, la résignation est totalement impossible. Même quand il rate des occasions incroyables, « Ney » est là pour se battre de la 1ere à la 90e minute. C’est sans doute sa haine de la défaite qu’il manquait à Paris par le passé. Mercredi soir, on l’a vu au service des autres, à la passe puis à l’avant dernière passe. Le Neymar comme on l’aime, le Neymar candidat au Ballon d’Or.

Mbappé, l’autre facteur X

Avec une cheville flinguée par Loïc Perrin en finale de Coupe de France, le Champion du Monde n’était pas à 100% contre Bergame. Mais il a travaillé d’arrache-pied pour pouvoir quand même apparaître 30 minutes sur le pré. Face à des Italiens usés par leur gros pressing, le natif de Bondy a amené sa vitesse. Mbappé n’a pas marqué mais il a usé… Et offert sur un plateau le but du 2-1. Parce qu’il se complète avec son ami Neymar, Mbappé est essentiel au jeu francilien. Les 60 minutes sans lui l’ont encore démontré.

L’improbable facteur Choupo
C’est LA belle histoire de la soirée. Eric-Maxim Choupo-Moting n’était pas sur les listes UEFA en février – mars. Au 30 juin, il se retrouvait libre et il ne venait alors pas à l’esprit de Leonardo de lui signer un avenant de quelques mois. Mais Edinson Cavani a joué la carte perso en ne rempilant pas et, dans l’urgence, il fallait un attaquant pour jouer la C1.

Choupo s’est donc retrouvé rattrapé par la manche. Comme il a été la dernière carte abattue par Tuchel, presque par dépit pour remplacer un Icardi complètement à l’ouest. Le Camerounais est rentré et il a été décisif… sur les deux buts.

Marquinhos, la caution « warrior »
C’est dans ce genre de match qu’on voit les vrais leaders. Futur capitaine du PSG à compter de l’an prochain avec le départ de Thiago Silva, l’ancien joueur de l’AS Roma assume. Face à la presse d’abord en réclamant des « guerriers pendant 90 minutes ». Puis sur le terrain quand, après un match très moyen dans l’entrejeu, il surgit pour arracher l’égalisation aux portes du temps additionnel.

Ce fighting spirit nous a rappelé une image le concernant, celle de sa rage au moment du mythique PSG – Barça (3-2) en phase de poule il y a quelques années. Quand on pense guerrier, on voit la tête de Marqui. C’est comme ça.

Pour chasser le chat noir parisien et le poids historique de la lose, il fallait trouver un truc. En créant un groupe au delà du rectangle vert à l’initiative des hispanophones du vestiaire, le PSG a peut-être trouvé la clé pour vaincre le signe indien. Si Neymar et Ander Herrera ont insisté face aux médias pour vanter « la famille » du vestiaire, ce n’est pas anodin. Comme le pacte qui s’est noué entre les joueurs franciliens de n’avoir aucun regret à l’issue de cette Ligue des Champions.

Contre Bergame, Paris n’a pas gagné à 11 mais à 16 voire plus… Et les rentrants ont quasiment tous apporté quelque chose. Et dans cette analyse du match, on ne peut pas omettre le poids de l’infortuné Keylor Navas, blessé à la cuisse mais qui a réalisé plusieurs parades XXL pour tenir le PSG dans le match durant un premier quart d’heures où les Franciliens ont subi le culot bergamiste.

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