Les toutes premières èlections démocratiques sont organisées dans la République démocratique du Congo en 2006, après un référendum qui a permis au peuple congolais d’adopter sa constitution en 2005, guidant le pays jusqu’aujourd’hui malgré les quelques modifications subie par cette dernière.

Au terme de ces élections de 2006, la Cour suprême de justice confirme les résultats provisoires qui donnaient le président sortant Joseph Kabila vainqueur avec 58,05% des suffrages exprimés contre 41,95% pour son adversaire le vice-president Jean-Pierre Bemba, des moments d’échange des tirs ont été intenses dans la capitale congolaise Kinshasa à l’heure de la proclamation des résultats par la Commission électorale indépendante (CEI), les ambassades ont été attaquées aussi par les fidèles de parties au conflit, la CSJ a rejeté le recours déposé par M. Bemba.

Joseph Kabila gagnat de la présidentielle de 2006

Le président sortant Joseph Kabila a été désigné, vainqueur de la présidentielle du 28 novembre 2011 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Son rival Etienne Tshisekedi s’est immédiatement proclamé « président élu » et de premiers incidents violents ont surgi à Kinshasa, fief de l’opposition ravivant la crainte de voir la République démocratique du Congo basculer dans un conflit intérieur. Joseph Kabila est élu avec 48,95% des voix. Il devance de quelque 3 millions de bulletins l’opposant Etienne Tshisekedi qui a totalisé 32,33% des suffrages, selon les chiffres publiés par la CENI avec trois jours de retard.

M. Tshisekedi a également refusé de recourir à la CSJ: « Cette cour, c’est une institution privée de M. Kabila. On ne peut pas leur faire l’honneur de recourir aux juges de la Cour. Ce serait leur reconnaitre une certaine légitimité. Je ne le ferai jamais. »

Félix Tshisekedi président depuis 2019

Félix Tshisekedi succède à Joseph Kabila, après les élections de 2018. Après plusieurs jours d’un intense suspense, marqué par de multiples rumeurs, c’est à 3 heures du matin, ce jeudi 10 janvier que la CENI a proclamé les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 30 décembre. Félix Tshisekedi est élu président avec 7.051.013 voix, soit 38,57 dss suffrages exprimés, selon les chiffres de la CENI, Martin Fayulu arrive en deuxième position avec 6.366.732 voix (34,83%), devant Emmanuel Ramazani Shadary avec 4.357.359 voix (23,84%). Ces résultats provisoires ont été rejetés par Martin Fayulu qui a continué à reclamer la vérité des urnes durant tout le quinquinat passé.

L’opposant Moïse Katumbi qui demande l’annulation du scrutin de 2023

Les élections générales de 2023 sont qualifiées d’imparfaites,chaotiques, historiques,complexes ou truquées, la RDC choisissait son président ainsi que ses représentants nationaux, provinciaux et locaux. Près de 44 millions d’électeurs ont élu parmi 100.000 candidats venus d’au moins 70 partis et coalitions politiques. Ces élections ont certainement aussi été une opportunité historique. Le président sortant Félix Tshisekedi est élu avec un peu plus de 70% des suffrages exprimés, sagissant des quatrièmes élections nationales depuis le retour de la démocratie multipartite en 2006, c’était aussi la première fois que les membres de la diaspora élisaient et les élections locales ont eu lieu. La CENI reconnait quelques irrégularités, comme chez certains observateurs aussi.

L’opposant Martin Fayulu, la vérité des urnes

Comme une fois n’est pas coutume, ces élections sont encore rejetées par les partis d’opposition présents à ce scrutin à quatre niveaux déjà avant même la publication de ces résultats par la centrale électorale et après que ceux-ci soient rendus public par la CENI. Les camps Katumbi, Fayulu, Mukwege et autres demandent l’annulation de ces élections sans saisir la Cour constitutionnelle en requête, seule instance capable à ce niveau de parvenir à cette fin, appellant à un soulevement populaire. Certains candidats présidents malheureux à ces élections de 2023 quant à eux se positionnent en républicains par des déclarations intermitentes acceptant leur défaite. Les déclarations des uns et des autres jetent de la lumière sur la culture de recours aux armes pour regler un contentieux électoral en lieu et place des dispositions de la constitution congolaise, pendant que certains proches de ces candidats présidents se prennent en photos aux côtés des rebelles qui ménacent la souveraineté de la RDC, selon plusieurs observateurs.

Rossy Muhemedi

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