De la guerre Russo-Ukrainienne au conflit entre la Palestine et l’Israel Ukraine jusqu’à la guerre opposant la République démocratique du Congo au Rwanda et à l’Ouganda dans sa partie orientale, les USA pointés mauvaisement du doigt dans la gestion de ces crises. Si pour le premier cas le pays de l’oncle Sam est prêt à  dépenser toute sa fortune pour défendre l’Ukraine sous prétexte que la guerre se déroule à la frontière de l’Otan dont les États-Unis sont membres. Le deuxième cas quant à lui vise la domination d’un peuple assis sur son territoire depuis des ans par une création d’un autre état imaginaire par les américains façon de préserver leurs intérêts dans la région. Le troisième cas malheureusement consiste pour la première puissance mondiale de faire bénéficier à des multinationales à obédience américaine, chef d’orchestre de l’Occident, installées partout à travers le monde de profiter des matières premières à des tarifs des maffiozo au profit de leurs entreprises en finançant une guerre transportée par le Rwanda et l’Uganda sous la casquette tribale en RDC, un pays connu mondialement pour son sol et sous sol riches, au grand dame du peuple congolais.

Tués par milliers à l’époque du Caoutchouc, le malheur congolais n’en finit toujours pas

Confronté à des difficultés financières et convaincu de l’idée qu’une colonie doit être rentable pour sa mère-patrie, Léopold II prend, à partir de 1892, une série de mesures destinées à lui procurer de l’argent, c’est-à-dire à rentabiliser le Congo. Certaines régions sont déclarées « domaine privé » de l’Etat. Les bassins de l’Ubangi, du Mbomu et de l’Uele, les bassins de la Mongala, de l’Itimbiri et de l’Aruwimi, les bassins des rivières Lopori et Maringa ainsi que les régions de Busira et la Tchwapa sont constitués en domaine privé. L’exploitation du caoutchouc par des particuliers dans ce domaine privé n’est pas autorisée. Une partie des territoires précités sera cependant concédée aux sociétés « privées ». La Société Anversoise pour le Commerce au Congo (« l’Anversoise ») recevra le bassin de la Mongala, tandis que l’Anglo-Belgium India Rubber (« l’Abir ») aura le bassin de la Lopori-Maringa. L’exploitation de l’hévea avait procuré beaucoup d’argent au Roi des belges de l’époque et avait diminué le nombre de la population du Congo par les massacres qu’avaient entouré ce commerce.

Les minerais, un autre cauchemar congolais!

La visée négative américaine était effective avec l’assassinat de tout premier Premier ministre du Congo, Patrice Emery Lumumba, avec sa politique communiste. Les têtes de file des pays qui avaient accompagné la rébellion de l’Alliance des Forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) avaient bénéficié du soutien de renseignement américain (CIA), pour renverser le pouvoir du Maréchal Mobutu, selon plusieurs sources. Une preuve de plus dans la volonté des américains à créer un état gouvernable selon son calendrier. Passant par une cacophonie ethnique visant à légitimer son action dont la communauté tutsie vivant sur la côte ouest de la République du Rwanda fontalière avec la République démocratique du Congo sort la grande favorite au détriment d’une mosaïque d’autres ethnies et autochtones vivant au Congo, la première puissance mondiale soutient l’inégalité, la plus mal placée en poussant le gouvernement congolais à dialoguer avec une rébellion soutenue par un autre état, donc une rébellion de l’autre état. Du grand jamais vu dans l’histoire!

Dialoguer sur un fait dénclenché par interlocuteur illégal?

Longtemps bernée dans la pensée occidentale, éclairant beaucoup plus sur la misère et non sur les solutions possibles, l’Afrique semble comprendre que multilatéralisme n’est acceptable que lorsqu’il est commercial ou non guerrière. Le Rwanda étant un pays au sous sol pauvre, le deal conclu avec les américains est une aubaine pour le développement de son territoire quoique plusieurs principes fondamentaux des droits humains et de l’unité africaine soient mis en mal.

L’aventure occidentale par le Rwanda sous prétexte ethnique fait des millions de morts, bien plus que le nombre des morts tombés pendant la période de la première guerre mondiale, selon plusieurs décomptes fournis par des organisations non gouvernementales. Une honte internationale, une catastrophe humanitaire mondiale, pourtant le gouvernement mondial, l’ONU a tous les outils nécessaires pouvant mettre fin à cette tragédie congolaise via son Conseil de sécurité, instance créée pour la paix internationale

Le modèle démocratique prôné par l’Occident en matière de gestion étatique et para-étatique est un goulon d’étranglement pour le même Occident. Avec la signature en 1980 des accords de Gdansk qui ont permis la reconnaissance du premier syndicat libre dans le bloc de l’Est, et la première grande victoire des mouvements démocratiques en Europe de l’Est, ce vent s’est essoufflé jusqu’en Afrique, parmi ces fruits, la création du premier parti d’opposition dans ces années 80 en RDC. Le Congo n’est pas le pire pays du monde. Avec 38 ans, sa démocratie tergiverse mais tient sa route.

Rossy Muhemedi

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