Le premier titre de l’album «Champion»,

une collaboration entre le poids lourd du rap français, Ninho, et la star de la NBA, Serge Ibaka « Mafuzzy », sera dévoilé le 26  février.

« Champion », explique-t-on, est le premier volet d’une saga à l’initiative de Serge Ibaka, basketteur international,  qui joue actuellement comme pivot dans l’équipe des Los Angeles Clippers de la NBA. Des artistes originaires d’Afrique, de la Caraïbe et des Amériques ont rejoint le projet ART. Ce dernier, indique-t-on, est un témoignage, celui d’une épopée qui s’achève sur le retour triomphal à la source. Pour ce faire, Serge Ibaka a méticuleusement choisi des artistes qui portent en eux ces origines et qui comme lui, partis de rien, ont transformé l’essai avec au cœur la volonté de revenir sur la terre des ancêtres et de s’y impliquer. «Beaucoup de personnes réussissent comme moi mais oublient d’où elles viennent. Art est un message, pour tous, pour les enfants, pour inciter les autres à redonner. A travers la musique, je voulais envoyer ce message et montrer ce que j’ai fait, ce que je fais et ce qu’on doit continuer de faire »,  a expliqué Serge Ibaka. La star de la NBA nourrissait cette idée de rassembler des voix convergentes sur un album. « En mordu de musique, indique-t-on, présent mais en retrait, Serge Ibaka laisse s’exprimer ces artistes talentueux dans la plus grande humilité ».  

Dans « Champion », un titre fort et personnel, Ninho , recordman de singles d’or,  parle de son ascension fulgurante, loin des clichés que ce type de rencontre pourrait susciter. Le message de la chanson, précise-t-on, est sincère et porte les valeurs chères aux deux ambassadeurs. « Vivre et mourir comme un champion les autres n’y croyaient même pas, comme un aigle j’ai volé au-dessus des nuages pour nourrir la familia », chante notamment le rappeur franco-congolais dans « Champion », titre né de la rencontre artistique entre le rappeur fan de basket et le basketteur fan de rap. Le clip de la chanson a été tourné en République démocratique du Congo, la terre de leurs ancêtres. Ninho introduit la narration à travers des séquences tournées sur le terrain de basket financé par la fondation du pivot des Los Angeles Clippers. « Triompher de l’adversité n’a de sens que si la victoire engendre d’autres conquérants, qui à leur tour en fabriquent d’autres et ainsi de suite Ces générations deviennent des bâtisseurs, ceux d’un nouveau monde plus équilibré où les opportunités traversent les frontières. Seul, il faisait acte de contrition en créant une fondation à son nom. Cependant, il fallait aller encore plus loin », fait-on savoir.

Un enfant d’Afrique passionné de sport, de mode et de musique

Amoureux des arts, Serge Ibaka, indique-t-on, trouve dans la création, sous toutes ses formes, le meilleur vecteur de communication. Parmi eux, la mode et surtout, la musique. Une passion mais aussi un prétexte.  

Avant d’écumer les prestigieux parquets de la NBA, rappelle-t-on, avant que le monde entier n’ait les yeux rivés sur lui, avant qu’il ne fasse partie du cercle privé des personnalités internationales, Serge Ibaka est un enfant d’Afrique. « Sur un rebond, il y a quelques décennies, il quitte les rives du fleuve Congo pour l’autre bout du monde. L’Europe voit arriver ce jeune homme téméraire, l’Espagne l’accueille, les États-Unis l’encensent, le Canada l’adule. Une traversée du globe en première classe pour cet enfant parti de rien. Tout ce temps, malgré la détermination, en dépit des honneurs et de tous ces privilèges qui lui ouvrent les bras, Ibaka n’oublie pas. Il garde en mémoire qui il est, d’où il vient et comment la vie a été pénible parfois, avant la gloire, avant tout ça. Il sait qu’il était en mission. Pas seulement pour lui mais aussi pour eux, tous ceux restés sur place ; pour elle, cette Afrique, qui l’a vu naître et l’a laissé partir, comme elle a laissé partir tant de ces êtres qu’elle a enfantés. Pas seulement pour lui mais aussi pour eux, tous ceux restés sur place ; pour elle, cette Afrique, qui l’a vu naître et l’a laissé partir, comme elle a laissé partir tant de ces êtres qu’elle a enfantés. Pour Serge Ibaka le Give-back est une religion. Comme le tissage dont tout fil constitue la toile, chaque parcours est solidaire de l’autre ».


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