Vendredi 20 janvier, des internautes russes ont publié plusieurs vidéos montrant des systèmes de missiles sol-air Pantsir installés à différents points de la capitale russe, pourtant très loin du front et a priori hors d’atteinte de l’armée ukrainienne.
 
Sur les images qui tournent sur les réseaux sociaux russes, on peut identifier un peu moins d’une dizaine de batteries à Moscou, dont une installée sur le toit du ministère de la Défense, en plein centre-ville. Une autre batterie aurait été déployée à une dizaine de kilomètres de la résidence de Vladimir Poutine à Novo-Ogariovo, à l’ouest de Moscou.

Les spéculations vont bon train sur la raison du déploiement de ces systèmes très modernes, d’autant plus que le Kremlin refuse de commenter, et qu’un député au Parlement russe parle lui, malgré l’évidence, de « fakes » et de « photomontages ».

Quel est l’objectif de Moscou ?

Pour certains experts, il faut surtout y voir une opération psychologique, une volonté d’inquiéter le public russe, de lui faire sentir qu’il est en état de guerre, et d’évoquer, peut-être, ces photographies de canons antiaériens dans Moscou pendant la Seconde Guerre mondiale.

Pour d’autres, si ces missiles sont déployés, c’est que le Kremlin n’est plus vraiment certain de l’invulnérabilité de sa capitale. Ces derniers mois, des bases aériennes russes, parfois très éloignées du front, ont été frappées par des drones ukrainiens à longue portée. On ne sait pas grand-chose de ces nouveaux drones, mais manifestement, côté russe, ils sont pris très au sérieux.

En tout cas, la Russie a annoncé ce samedi 21 janvier avoir mené des exercices de défense antiaérienne dans la région de Moscou, pour protéger ses infrastructures essentielles en cas d’ « attaques aériennes », sur fond de conflit avec l’Ukraine. « Des exercices ont été organisés dans la région de Moscou, avec le personnel de la brigade de missiles antiaériens du district militaire occidental, pour repousser les attaques aériennes contre d’importantes infrastructures militaires, industrielles et administratives », a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

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