La représentante permanente des USA auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield dit prendre note du désir de la République Démocratique du Congo et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) d’assouplir le régime de sanctions afin que le pays puisse obtenir toutes les armes lui permettant de se défendre.
Dans son intervention vendredi à la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation en RDC, la diplomate américaine a rappelé que le régime actuel permet déjà aux Forces armées de la RDC d’acquérir des armes.
La Russie, pour sa part, s’est prononcée en faveur d’un ajustement rapide du régime de sanctions de manière à ce que le secteur de la sécurité de la RDC soit en mesure d’être pleinement équipé pour atteindre ses objectifs.
Par ailleurs, Linda Thomas-Greenfield a défendu le rôle primordial de la Monusco qui protège les civils et aide les institutions à traverser la transition, avant de rappeler que son retrait ne pourra se faire que de façon progressive.
Elle a exhorté les groupes armés à déposer les armes, à cesser de terroriser les populations et à mettre en œuvre le processus de Nairobi et l’accord obtenu à Luanda le 23 novembre dernier.
« Nous devons protéger les populations civiles et veiller à ce que les besoins de première nécessité puissent leur parvenir », a-t-elle aussi insisté, avant d’exhorter la Monusco à tout mettre en œuvre pour protéger les populations des exactions du M23.
Intervenant par visioconférence, Rebecca Kabuo, activiste de la Lucha, a dénoncé notamment l’inefficacité des casques bleus.
« Notre peuple est frustré par le fait que la MONUSCO est présente en RDC depuis plus de 20 ans, mais qu’elle n’a pas été en mesure de mettre fin au cycle de la violence ou de fournir une protection ou une sécurité adéquate aux civils, conformément à son mandat », a-t-elle déclaré.