Action des Jeunes pour le Bien-être Social en tant qu’ONG sentinelle de Droit de l’Homme dénonce les actes de violation des droits de l’homme, vandalismes et de barbaries perpétrés contre la population, l’autorité établie ainsi que le siège du gouvernement provincial de la Mongala.

En effet, la journée du vendredi 05 février 2021 a été marquée par une forte turbulence dans le chef-lieu de la province de la Mongala suite au retour et à l’arrivée de l’ex-gouverneur de province de la Mongala Crispin NGBUNDU MALENGO, déchu par une motion de défiance de l’Assemblée provinciale en date du 18 décembre 2020. Ce fracas à commencer par une mauvaise interprétation du message officiel n°25/CAB/VPM/MININTERSECA/GKM/012/2021 du 03 février 2021 sur lequel le Vice-premier Ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité avait ordonné aux gouverneurs qui étaient frappé par les motions de leurs Assemblées provinciales en leur absence dans leurs juridictions, alors qu’ils étaient invités à prendre part à la conférence des gouverneurs tenue à Kinshasa. C’est ainsi que l’ex-gouverneur, NGBUNDU MALENGO et ses collaborateurs se réclamaient d’être concernés par le message du VPM, or, à vrai dire ce message ne le concernait pas (Cfr : message du VPM du 05 février 2021 ci-joint, qui spécifie en précisant les trois provinces concernées notamment : MANIEMA, NORD-UBANGI et BAS-UELE).

Sous cette confusion dans la tête du gouverneur déchu et son entourage, ceux-ci continuaient à sensibiliser la population par les médias de l’arrivée du gouverneur de province auquel ils devaient l’accorder à son arrivée un accueil chaleureux en qualité du gouverneur de province sans ignorer que le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur avait déjà pris une décision nomma un intérimaire pour combler le vide crée suite à la déchéance du gouverneur et du vice-gouverneur par l’Assemblée provinciale de la Mongala ; cet état de chose à susciter de remous, de tension ainsi que la psychose dans les têtes de la population qui ne savait à quel saint se vouer. Dans cette confusion de chose, une franche de la population fini par se diriger à l’aéroport pour accueillir avec enthousiasme l’ex-gouverneur qui jusque-là et selon les messages de ces collaborateurs dans des médias locaux se réclamait de gouverneur de province. C’est ainsi qu’à ce niveau cette masse populaire qu’il a accueillie à l’aéroport de Lisala le vendredi 05 février 2021 les après-midi, devait se rendre et cela comme d’habitude en compagnie de leur chef jusqu’au siège de l’exécutif provincial lieu où il a habitude dès son retour du voyage à l’extérieur de la province de tenir le mot où un meeting.

Le conseil provincial de sécurité étant suffisamment informé du bruit qui faisait état de l’arrivé de l’ex-gouverneur de province mais en qualité du gouverneur de province, avait pris de mesure nécessaire pour empêcher cette caravane non-officielle d’accéder aux sièges des institutions provinciales. Mais hélas et malheureusement, les dispositifs sécuritaires mise sur pied pour empêcher l’accès au bâtiment administratif avait été débordé par l’afflux des gens qui accompagnaient l’ex-gouverneur et scandant le chant hostile contre la personne du gouverneur Ad Intérim, Madame Clémentine SOLE EKUNGOLA. Etant reçu à fragiliser la première barrière érigée par la police au croisement des avenues Yemo et Aérodrome, Monsieur Crispin NGBUNDU MALENGO suivi d’une foule immense se dirigeant vers le bâtiment administratif du gouvernorat jusqu’à l’esplanade dudit bâtiment où il a tenté de tenir un meeting mais en vain suite au désordre qui s’était créé entre la police ainsi que la population à l’occasion duquel les vitres des portes et fenêtres du gouvernorat ont été cassés par les partisans du gouverneur déchu on commençant par la porte du bureau où se trouvait Madame le Gouverneur Intérimaire qui s’est sauvée grâce à sa sortie par une fenêtre de derrière. Emportant par la suite deux ordinateurs et chaises ; en plus dans la salle de réunion, ils ont cassées quelques chaises et emportés 04 chaises roulantes y compris plus des 20 chaises ordinaires ainsi que la moto du directeur de cabinet de Madame le gouverneur intérimaire selon les informations du gouvernement provincial.

Quant à la police pour répliquer et repousser cette menace, elle a fait usage des gaz lacrymogène et des tirs à balles réelles afin de dissuader et empêcher les actes de vandalisme qui s’exerçaient en ce jour dans l’enceinte du bâtiment administratif de la province sous la bénédiction du gouverneur déchu ; après ces émeutes qui ont couvert presque toute l’après-midi, le bilan fait état de 07 personnes blessées dont une imputé la jambe droite et 04 autres qui sont internés à l’hôpital général de référence de Lisala, dont Messieurs : ASONGO MOBONGO Samuel, ASONGO MOBONGO Samuel, BABUKWALISO Petit Papa, KPATSI MONGAMBO Christophe et BASIA YOMBE Levi et 02 autres ne viennent que suivre les soins au centre de santé de référence de BOKULA dont nous ne les avons pas vu lors de notre descente sur terrain. Il faut signaler que par les sept victimes des atrocités de ce jour, trois personnes ont été atteintes par les balles réelles dont Messieurs AZIGA YENGA Jimmy, ASONGO MOBONGO Samuel et MAKAKA Joël et deux autres ont été tombé du haut de la jeep de Monsieur Crispin NGBUNDU MALENGO sur laquelle ils étaient accrochés dont Monsieur BABUKWALISO Petit Papa et son compagnon qui suit les soins au centre de santé BOKULA dont nous n’avons pas les éléments de son identités. Il faut aussi préciser que le doute plane sur la cause principale des faits ayant conduit à la décapitation de la jambe droite de Monsieur KPATSI MONGAMBO Christophe, chauffeur du gouverneur déchu ; la police quant à elle déclare que la jambe de la victime aurait été broyée par la jeep de l’ex-gouverneur tandis que du côté du gouverneur déchu et la victime elle-même déclarent qu’il a été atteint par une balle. Sous cette imprécision de chose, que le procureur sollicite une expertise médicale afin d’éclairer la situation.

De son côté le gouverneur déchu se dit innocent sur tous ces incidents du jour au motif pour lui, il se dit être concerné par le message officiel du VPM du 03 février 2021 qui leur ordonnait de revenir dans leur province respectives en qualité de gouverneur de province afin d’attendre l’arrêt de la Cour constitutionnelle sur les recours qu’ils avaient introduits, mais par contre Monsieur Crispin NGBUNDU MALENGO déplore un important dispositif policière mis sur pied à son arrivée pour l’empêcher d’aller dans sa résidence officielle en passant par le bâtiment administratif ; par la suite il déplore l’usage faite par la police lors de ces incidents, des balles réelles ont été utilisées pour dissuader la population et abattre la roue avant droite de sa jeep qui finalement après nos enquêtes, nous n’avons pas vu la roue détruite.

Action des Jeunes pour le Bien-être Social déplore le manque du professionnalisme dans le chef de certains journalistes des médias locaux qui se permettent de portée atteinte à l’autorité établie (cas de la radio Mwana Mboka de Bumba), tout en proférant des injures contre Madame le gouverneur intérimaire jusqu’à toucher à son intimité, mais aussi le fait de laisser libre parcours à leurs invités d’outrager aisément et facilement l’autorité établie sans leurs retirer la parole. En ce titre, nous condamnons avec énergie ces actes infractionnels et punissables commis à l’endroit de l’autorité établie ; sollicitons le concours de l’autorité sur l’avènement d’un organe de régulation des médias en vue de statuer valablement sur tout délit de presse commis par les journalistes.

Action des Jeunes pour le Bien-être Social demande la réouverture de trois stations des radios réduit en silence depuis le vendredi 05 février 2021 par l’exécutif provincial à savoir le radio Liberté station de Lisala, radio Mwana Mboka station de Lisala et celle de Bumba.

Au vu de tout ce qui précède, Action des Jeunes pour le Bien-être Social déplore l’incivisme et l’attitude criminelle ayant animé les partisans de l’ex-gouverneur et certains éléments de la police en cette journée de triste mémoire du 05 février 2021 et demande par la suite au procureur général près la Cour d’Appel de la Mongala de se saisir et ouvrir action judiciaire contre toute personne citée, impliquée de près ou de loin à la réalisation de toutes activités criminelles enregistrées avant, pendant et après les hostilités par nous décriés.

Action des Jeunes pour le Bien-être Social demande à l’Auditeur militaire de garnison de se saisir et ouvrir des actions judiciaires contre les éléments de la police qui se sont servi par des coups de balles réelles pour disperser les manifestants.

Action des Jeunes pour le Bien-être Social bien demande aux autorités politico-administratives, Militaires et Paramilitaires du niveau national que provincial de bien vouloir s’impliquer à part entière pour la restauration de la paix, la concorde, l’unité entre la population de la province de la Mongala ; ainsi que la cohabitation entre les gouvernés et les gouvernant de cette même province appeler à vivre dans la solidarité indéfectible.

Roger NZUMBU MOSENGE