Dans un communiqué, Médecins sans frontières (MSF) appelle à un sursaut international face à l’ampleur de la crise humanitaire au Nord-Kivu, dans l’Est de RDC.
Environ un million de personnes vivent dans des conditions désastreuses après avoir été contraintes de quitter leur foyer ces 12 derniers mois pour fuir les combats liés à la résurgence du groupe armé M23, qui occupe de larges pans de cette province.

Les combats entre le mouvement terroriste du M23 et l’armée congolaise se sont amplifiés en mai dernier. La population a fui les affrontements, se réfugiant dans d’autres familles ou des campements de fortune.
Signalons que le manque d’eau potable et de latrines dans les différents sites accueillant des déplacés a entraîné l’apparition et la propagation de la rougeole et du choléra. Des familles entières subissent ainsi intempéries, épidémies mais aussi violences sexuelles, constate MSF.
Le déplacement des lignes de front et les problèmes d’approvisionnement en médicaments ont rendu l’accès aux soins difficile. La détérioration sanitaire couplée à la crise économique récente a également pour conséquence d’augmenter l’insécurité alimentaire.
La proportion d’enfants malnutris a ainsi bondi de 70% par rapport à 2021. » Les besoins de la population dépassent largement notre capacité de réponse » , a fait savoir Monique Doux, coordinatrice au sein de l’ONG MSF.
MSF appelle dès lors « la communauté humanitaire et les autorités » à « redoubler d’efforts pour s’assurer que l’aide arrive » à bon port et demande à toutes les parties du conflit de s’engager à faciliter l’accès des organisations humanitaires. Près de 2,5 millions de personnes sont actuellement déplacées sur l’ensemble de la province du Nord-Kivu, selon les Nations unies.
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