Nord-Kivu : reprise des affrontements entre les Wazalendo et le M23/RDF près de Sake

Les combats entre la coalition FARDC/Wazalendo et les rebelles du M23/RDF, ont repris dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, à proximité de Sake, ce mardi 13 février 2024.

D’après les informations à notre possession, ces affrontements ont lieu à Muranga, à seulement deux kilomètres de Sake, sur l’axe routier menant à Minova via Shasha, signalant une fois de plus l’approche dangereuse du conflit vers des zones densément peuplées.

Malgré les tentatives infructueuses du M23 de prendre le dessus durant la nuit, les forces combinées de la RDC maintiennent leur contrôle sur Sake, selon diverses sources locales. Toutefois, la menace persistante a provoqué une nouvelle vague de déplacements de population, les habitants fuyant vers Goma pour échapper à l’insécurité, particulièrement après une récente attaque à la bombe qui a fait des victimes parmi les déplacés du camps des déplacés communément appelé Maman Zaïna.

Des témoignages recueillis sur place, incluant ceux d’Olivier Mungwiko, un acteur de la société civile de Sake, et de journalistes locaux, décrivent une atmosphère de peur et d’incertitude. Les habitants, déjà éprouvés par le conflit, sont confrontés à la nécessité de fuir à nouveau devant l’avancée des rebelles et les bombardements.

Cette énième attaque intervient deux jours après la visite du vice-premier ministre et ministre de la Défense, Jean Pierre Bemba, accompagné du chef d’état-major général des FARDC, le général Christian Tshiwewe, qui avait pour objectif d’évaluer la situation et de soutenir moralement les troupes au front ainsi que les populations civiles affectées.

Signalons qu’un calme relatif a été observé sur le front de Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo, après de violents affrontements entre les Wazalendo et le M23/RDF, soulignant la complexité du conflit dans la région. Cette stabilisation temporaire à Kibumba contraste avec la tension persistante près de Sake, où la proximité des combats avec les zones habitées continue de poser un risque significatif pour la sécurité des civils.