L’UEFA compte éplucher les comptes du PSG pour s’assurer qu’il est dans les clous du fair-play financier après un mercato qui l’a vu signer Neymar ou encore Kylian Mbappé.
Le PSG est dans le collimateur de l’UEFA. Et pas seulement, puisque la presse ibérique annonce que la Ligue espagnole déposera bel et bien plainte la semaine prochaine, comme son président Javier Tebas l’avait fait entendre courant août. L’étau se resserre, donc, d’autant que le prêt avec option d’achat de Kilian Mbappé figurera bien dans les comptes du club dès cette saison ! L’Équipe précise en effet que la norme imposée par l’UEFA édicte que si une option d’achat est obligatoire ou automatique, le montant de la transaction doit alors être intégré immédiatement dans les comptes du club qui se fait prêter le joueur.
Le PSG a inclus le transfert de Mbappé cette saison
« Paris fait bien de ne pas jouer au plus fin, car de toute façon, l’ICFC aurait demandé que l’acquisition de Mbappé figure dans les comptes dès le début de la saison 2017-2018,expose un expert financier de l’UEFA. Si la condition pour lever l’option d’achat est le maintien du PSG en Ligue 1, cela a un côté ridicule. » Déjà sanctionné il y a trois ans, le PSG sait qu’il ne devra pas se rater puisqu’il serait considéré comme récidiviste s’il est à nouveau hors la loi, et pourrait être exclu des Coupes d’Europe ! « S’ils ne sont pas dans les clous, ils seront sanctionnés et fortement sanctionnés, prévient un cadre de l’UEFA. Si jamais une infraction est constatée, les sanctions seront beaucoup plus lourdes que la première fois. » Et il ne faudra pas espérer une punition négociée, comme la dernière fois, car leur cas serait immédiatement transmis à la chambre de jugement, beaucoup plus sévère.
En cas de récidive, des sanctions plus sévères
En 2014, le PSG avait ainsi conclu un « accord de règlement » prévoyant une obligation d’être à l’équilibre sans la variable de 30 millions d’euros de déficit sur trois ans normalement tolérée, une amende de 60 millions d’euros, dont 40 millions avec sursis, une limitation à 21 au lieu de 25 du nombre de joueurs engagés en Ligue des champions et un encadrement de ses transferts. Mais il avait échappé au pire. Cette fois-ci, en cas de souci, l’ICFC, au vu du passif du PSG, ne chercherait pas à transiger et le renverrait forcément devant la beaucoup moins conciliante chambre de jugement. Dans son arsenal de sanctions figurent « l’avertissement, la réprimande, l’amende, le retrait de points, les pénalités financières, l’interdiction de transferts dans les compétitions de l’UEFA (…), la disqualification des compétitions en cours et/ou l’exclusion de compétitions futures, le retrait d’un titre ou d’une récompense ». En cas de sanction, le dernier recours est la saisie du TAS à Lausanne. On en est encore loin.
@Ricoeur-Suave
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