Le président du Conseil d’administration de la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO), Ernest Mpararo s’est exprimé, ce mercredi 31 août, sur les révélations de Martin Fayulu au sujet de la rémunération des députés nationaux en RDC. Ce dernier, dans un message rendu public mardi 30 août, indiquait que les élus nationaux percevaient depuis le mois de janvier 2022 un salaire mensuel de 21 000 USD “en violation flagrante de la loi budgétaire”.
Cette dénonciation a suscité plusieurs réactions tant chez les acteurs politiques que ceux de la société civile. Pour la LICOCO, c’est une forme d’injustice sociale qu’il faut corriger.
« Il y a certaines personnes qui soutiennent ces révélations et d’autres qui les contestent. Mais tant qu’il n’y aura pas de transparence sur le salaire non seulement des députés mais aussi des hommes politiques en général, il y aura toujours ce genre de rumeurs. Mais ce que nous pouvons retenir, c’est que ce sont des injustices effectivement. Des injustices sociales qui sont à condamner, à corriger parce que ce n’est pas normal que quelqu’un touche plus de 20.000$ pendant que d’autres ont 200$ et dans un pays où nous avons un budget de moins de 10 milliards de dollars, c’est vraiment anormal. Il faudrait qu’on corrige ça », a dit Ernest Mpararo, PCA de la LICOCO.
Il soutient également que les citoyens doivent être au courant de combien touchent leurs dirigeants. D’où la nécessité, à l’en croire, de publier les salaires des hommes politiques ainsi que des mandataires publics.
« On doit publier les salaires ou les rémunérations de tous les dirigeants politiques, de tous les responsables des entreprises publiques, de tous les ministres, du président de la République, du Premier ministre etc. Deuxièmement, on doit lancer un débat si avec un budget que nous avons et tous les défis que nous devons relever, on doit traiter toutes ces personnes de la sorte », a ajouté Ernest Mpararo.
Dans son message, Martin Fayulu a qualifié ces émoluments exorbitants de corruption au sein de l’Assemblée nationale. Des allégations que la Licoco ne rejettent pas.
« Effectivement c’est une sorte de corruption puisqu’aucun député ne pourra plus prendre des motions contre les autorités … Il y aura des contrôles qui seront négligés et tout ça, ce sera en défaveur de la population étant donné que la transparence, la gouvernance politique ne sera pas renforcée ni objective », a fait savoir M. Mpararo.
Signalons que LICOCO est une ONG de droit congolais et est membre de Transparency International.
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