Annoncé par Kinshasa depuis plus d’un mois, la force spéciale de défense régionale a finalement fait son entrée sur le sol congolais depuis vendredi 24 septembre, apprend-on des sources kenyanes.
Même si l’administration Tshisekedi et l’armée ne se sont pas encore officiellement prononcés sur la question, plusieurs sources confirment que c’est par la cité de Bunagana, frontalière avec l’ouganda et actuellement occupée par les terroristes du M23 depuis plus de 100 jours que le contingent a fait son entrée en République Démocratique du Congo.
Cette force, qui travaillera en tandem avec les forces militaires et administratives de la République démocratique du Congo, sera sous le commandement du Kenya. Le Burundi a également déployé ses troupes dans la région orientale.
Le 19 septembre, soit un jour avant l’entrée de ce contingent, Félix Tshisekedi a dans une interview accordée à RFI et France 24, annoncé que « la force est en train d’être déployée. Les Burundais sont déjà là dans le Sud-Kivu, les Kényans à mon avis, c’est une question de jours, ils vont d’ailleurs pour votre information entrer par Bunagana donc ça se déploie petit-à-petit en fonction des moyens aussi. C’est pour ça que nous étions ici aussi et que nous avons pris des contacts, c’était pour sensibiliser les bailleurs des fonds afin d’accompagner cette force régionale ».
Les délégués et experts des sept pays membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) ont signé à Kinshasa l’accord portant statut de la force régionale de cette communauté, censée mettre fin à la présence de groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). La signature de cet accord est intervenue jeudi à Kinshasa, au cours de l’audience que le président Félix-Antoine Tshisekedi a accordée à ces délégués de la CAE, réunis dans la capitale congolaise.
La CAE avait chargé les armées kényane et ougandaise de se déployer aux côtés des militaires congolais dans le Nord-Kivu et l’Ituri, l’armée sud-soudanaise dans le Haut-Uélé et les Burundais dans le Sud-Kivu. La RDC, accusant le Rwanda de soutenir activement une rébellion, le M23 (Mouvement du 23 Mars) au Nord-Kivu, a refusé que Kigali participe à cette force.
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