Le président américain Joe Biden a réuni mercredi 14 décembre à la Maison-Blanche les dirigeants de six pays africains où se tiendront l’an prochain des élections, que les États-Unis surveilleront de près.
Le président du Gabon Ali Bongo, le président du Nigeria Muhammadu Buhari, le président du Liberia George Weah, le président de la Sierra Leone Julius Maada Bio, le président de Madagascar Andry Rajoelina et le président de la République démocratique du Congo Felix Tshisekedi ont été invités, avec leurs délégations, à discuter en petit comité autour de Joe Biden, en marge d’un grand sommet sur l’Afrique se tenant à Washington, a fait savoir la Maison-Blanche.
Elections «libres, justes et crédibles»
Leurs six pays organisent l’an prochain des élections, les États-Unis seront attentifs à ce qu’elles soient «libres, justes et crédibles», avait déjà averti lundi le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan. Il ne s’agit toutefois pas de «tirer la sonnette d’alarme ou de dire que nous avons des inquiétudes et des solutions», avait-il ajouté.
Le président américain, soucieux de relancer la relation avec les pays africains, où Chine et Russie avancent leurs pions, reçoit depuis mardi à Washington 49 dirigeants du continent. Un sommet au format similaire s’était déroulé en 2014 sous la présidence de Barack Obama. «Quand l’Afrique réussit, les États-Unis réussissent. Le monde entier réussit», a affirmé Joe Biden mercredi dans un discours où il a égrené une série d’investissements.
Il entend dégager 55 milliards de dollars pour l’Afrique d’ici trois ans dans des domaines aussi variés que le numérique, les infrastructures, la santé ou la transition énergétique. Mais la liste de ses invités a suscité des critiques, en raison de la présence de dirigeants connus pour mener chez eux des politiques répressives. Et ce alors que les États-Unis n’avaient pas voulu convier, lors d’un autre grand sommet récent avec l’Amérique latine, Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, en invoquant les droits humains et la défense des libertés.
«Nous avons le même barème en matière de droits humains dans le monde entier», s’était défendu Jake Sullivan, interrogé lundi à ce sujet, en indiquant que la liste des invités avait été décidée avec l’Union africaine. Il avait assuré que la démocratie et la lutte contre la corruption feraient partie des sujets abordés avec les dirigeants africains.